Algérie - A la une

Les blouses blanches prennent le relais de la protestation



Le personnel de la santé était au rendez-vous ce mardi à partir de10 h pour une marche grandiose à Constantine à laquelle ont participé tous les corps confondus de cette profession.La corporation médicale, plus que jamais interpellée par la situation inédite que traverse le pays, a été appelée à manifester son engagement et sa solidarité en participant massivement à la marche des blouses blanches.
Médecins libéraux, hospitalo-universitaires, médecins généralistes, spécialistes, pharmaciens, résidents, paramédicaux, techniciens de la santé, professeurs universitaires et étudiants, tous ont marché ensemble contre le prolongement du 4e mandat et la violation de la Constitution.
Se sont joints à cette marche, les travailleurs de l'ENMTP de Aïn Smara et le personnel de l'éducation.
Tous scandaient « Y en a marre » de ce régime. La manifestation des blouses blanches a commencé du CHU vers la place du 1er-Novembre en passant par la rue Belouizdad puis les Arcades. Les protestataires, tous en ch?ur pour répéter les mêmes slogans qu'on entendait habituellement dans les grandes marches de vendredi «Djazaïr hora democratia (l'Algérie, libre et indépendante», «Non au prolongement du mandat du Président» ou encore «Départ immédiat du pouvoir».
Une démonstration de la part de la corporation médicale rassemblée et représentée par l'Ordre régional des médecins, les organisations professionnelles et les sociétés savantes qui , dans un communiqué, ont réitéré leur soutien aux revendications légitimes portées par la voix du peuple.
« Nous nous associons au peuple algérien pour dire non à la prolongation du 4e mandat présidentiel, oui pour une rupture totale avec le mode de gestion actuel des affaires du pays, oui pour la concrétisation des aspirations du peuple algérien et de la jeunesse algérienne pour un Etat souverain, libre et démocratique », a soutenu un hospitalo-universitaire à sa sortie du CHU.
De leur côté, les étudiants, qui ont rejoint la protesta très tôt, étaient très nombreux à investir les rues de la ville des Ponts pour exiger le départ du système politique et la mise en place d'une transition démocratique et ce, à l'instar de leurs collègues des autres villes comme Alger, Tizi Ouzou, Béjaïa, Sétif, Skikda, Oran, Annaba, Jijel et Bouira et dans bien d'autres wilayas pour le même objectif : faire partir le régime rapidement. A noter que les universitaires avaient répondu à l'appel à la mobilisation pour se réapproprier le 19 Mars, qui correspond à la date du cessez-le-feu.
Une date qui symbolise la victoire des Algériens et la défaite du colonialisme français.
Ilhem Tir
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