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Les banques appelées à contribuer


Les banques et établissements financiers sont appelés à contribuer à l'action des pouvoirs publics dans la lutte contre les impacts économiques de la crise sanitaire du Covid-19.Dans une correspondance adressée à l'Association des banques et établissements financiers (Abef), le ministère des Finances a exhorté "les banques et les établissements financiers à procéder à une évaluation objective des préjudices subis et du manque à gagner des opérateurs économiques de leurs portefeuilles, particulièrement les PME ainsi que les petits métiers".
Dans cette correspondance, répercutée par l'APS, le ministère a rappelé l'obligation qui pèse sur tous les membres de l'association, afin d'appliquer le dispositif déjà adopté par l'Abef.
Evoquant le Conseil des ministres, réuni dimanche dernier et qui avait mis l'accent sur la nécessité de faciliter l'action des opérateurs économiques et de les accompagner durant toute la période de confinement, le ministère a appelé à accorder à la clientèle "une écoute constante et attentive, afin de la conseiller et de lui apporter le soutien nécessaire durant cette période exceptionnelle", rappelant, au passage, qu'aucune mesure pénalisante ne devra être appliquée aux opérateurs économiques durant cette période. Dans sa correspondance, le ministère a précisé que les pouvoirs publics ont pris des mesures de protection de la population, ainsi que des mesures de sauvegarde de l'économie, au profit des entreprises, des artisans, des commerçants et des ménages dont les revenus ont été considérablement réduits. Il a également mis l'accent sur les mesures de sauvegarde des entreprises et de l'outil de production, adoptées par les banques et établissements financiers et applicables pour une période de six mois, à compter du 1er mars 2020. Ces mesures, est-il précisé, portent sur le report et/ou le renouvellement des crédits arrivés à échéance le 31 mars 2020 et postérieurement, et sur la consolidation des impayés non traités à la date du 31 mars 2020 et postérieurement. Ces mesures intègrent aussi la prorogation des dates limites d'utilisation des crédits et les différés de paiement, ainsi que l'annulation des pénalités de retard des créances exigibles à la date du 31 mars 2020 et postérieurement et le maintien et/ou le renouvellement des lignes de crédit d'exploitation. "Ces mesures sont soutenues par le Trésor, par le maintien de l'avantage de la bonification des taux d'intérêt aux crédits d'investissement", a rappelé le ministère, ajoutant qu'un accord de principe a été notifié par le Trésor aux banques dans ce sens et qu'un décret exécutif fixant les modalités d'application de cette mesure est en cours de signature.
Afin d'adapter certaines règles prudentielles à la situation exceptionnelle que vit notre pays et qui affecte l'économie mondiale, le ministère a précisé qu'un dispositif spécifique et exceptionnel a été mis en place par la Banque d'Algérie, à travers l'instruction datant d'avril dernier.
Ce dispositif porte sur des mesures exceptionnelles d'allégement de certaines dispositions prudentielles applicables aux banques et établissements financiers, en matière de liquidités, de fonds propres et de classement des créances.
Saïd Smati


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