Les avocats traitent de la harga à la Maison de la Culture de Tlemcen

Adopter une stratégie fiable pour solutionner le phénomène La Maison de la Culture Abdelkader Alloula de Tlemcen a abrité, ce mercredi, une journée d’étude dont le thème a porté sur l’émigration clandestine : «El Harraga, un modèle.» Cette rencontre, organisée à l’initiative de l’Organisation régionale des avocats, en collaboration avec la direction des œuvres universitaires de Tlemcen, a pour objectif de lever le voile sur un problème complexe qui ne cesse de prendre des propositions alarmantes, confirmant ainsi la gravité de ce fléau social auquel il faut remédier par l’ouverture d’un dialogue à tous les niveaux avec la contribution de toutes les parties prenantes, seule condition permettant d’atténuer les souffrances d’une jeunesse marginalisée ne voyant pas d’issue à ses préoccupations et pour laquelle seule la traversée de la Méditerranée pointe à l’horizon, même au prix de sa vie. Au cours de cette journée, les participants ont eu à débattre plusieurs points portant sur « El harrag, étude anthropologique «, une intervention animée par le représentant de la Sûreté de wilaya, « Le phénomène et les textes législatifs « par Me Charef Abdelmalek, « L’absence d’une prise en charge réelle « par Me Barka Mustapha et « El Harrag, victime ou coupable ? «, intervention de Me Rahal Mohamed Seghir. Les intervenants ont mis l’accent sur la nécessité d’ouvrir le dialogue avec cette frange désœuvrée, victime de la société et dont les causes sont multiples et liées essentiellement à la mal-vie, l’injustice sociale, l’exclusion... Pourtant, feront-ils remarquer, « le pays dispose d’une richesse financière importante de 100 milliards de dollars permettant de répondre à la réalité du terrain en défrichant les vrais problèmes. L’exploitation du problème à fond constitue le meilleur moyen pour venir en aide à cette catégorie de jeunes désespérés ayant ras-le-bol des promesses et des réalités. Aujourd’hui, la nécessité d’analyser les causes de l’émigration clandestine, au lieu des peines sévères, s’avère indispensable «. D’autres intervenants ont lié le problème à l’absence d’une planification rigoureuse pour la création de postes d’emploi basée sur le savoir-faire. Cette journée a été clôturée par la proposition d’une série de recommandations, à savoir sensibiliser les jeunes sur les fâcheuses conséquences de la harga en incitant les pouvoirs publics à instaurer une véritable stratégie pour faire face à cette problématique dans tous ses contours. F. Haddadi