Les arts plastiques

Hier s'est tenue une conférence de presse animée par une artiste peintre, connue sous le nom de Nour Chiraz. Cette dernière, au cours d'un entretien, a expliqué que son travail a pour but l'éveil des sens chez les enfants atteints de déficit mental, tel que la trisomie 21, l'autisme, la dépression mentale et d'autres maladies nécessitant un suivi et un encadrement bien spécifiques.Au cours de la conférence, Mme Chiraz a expliqué également que les enfants atteints de ces maux éprouvent une gêne dans la société. La raison principale est, affirme-t-elle, la stigmatisation. Certains de ces enfants plongent dans la dépression et en arrivent même parfois au suicide. «Que ce soient de jeunes adolescents ou des adultes, la maladie prend de la place dans leur vie. Ils n'arrivent pas à s'ouvrir facilement aux personnes qui souhaitent les aider à dépasser leur mal-être», confie-t-elle.Aussi, notre interlocutrice affirme que les arts plastiques tels que le dessin, les ateliers de miniature donnent à ces personnes un moyen d'éveiller leur créativité. Des dessins ont été diffusés durant la conférence afin de montrer le potentiel et l'ingéniosité de leur créativité. Mme Chiraz a également souligné le travail effectué par les psychologues et psychiatres qui l'entourent durant les ateliers au sein des hôpitaux psychiatriques pour enfants : «J'anime des ateliers de dessin dans des centres hospitaliers psychiatriques pour enfants.Durant l'activité, une dizaine d'enfants sont à mes côtés. Certains sont atteints de maladie mentale dure à traiter et qui nécessite une prise en charge totale et un encadrement particulier. De ce fait, les thérapeutes sont présents pour calmer ces enfants et leur parler.» La présence des parents est primordiale. En effet, afin que la personne atteinte d'un déficit accepte sa maladie, un cadre familial chaleureux doit obligatoirement être mis en place au c?ur de la cellule familiale. Grâce à la présence des membres de la famille, la personne peut éventuellement s'ouvrir à de nouvelles expériences.«Or, ce n'est pas le cas. En ce moment, on peut observer un manque de lien familial chez ces personnes et ces dernières se renferment sur elles-mêmes. Les parents ont honte de la maladie de leurs enfants. Ils les laissent à la maison, cloîtrés entre quatre murs. Certains fuguent et se retrouvent ainsi livrés à eux-mêmes dans la rue, d'autres se sont carrément donné la mort», dit-elle, en mentionnant également que le rôle d'un thérapeute est d'encadrer l'enfant malade, créer autour de lui une cellule psychologique où il sera suivi et accompagné tout au long d'un traitement principal accompagné par des ateliers de dessin d'art plastique, et parfois même de pièces théâtrales.