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Les appréhensions des exploitants à Béjaïa



Le collectif des gérants et des exploitants des salles des fêtes dans la wilaya de Béjaïa ne sait plus à quel saint se vouer. Il affirme que le "pass sanitaire" exigé pour la réouverture de leur établissement est un vrai piège.D'où l'organisation, avant-hier, d'une réunion de concertation pour décider des suites à réserver au communiqué de réouverture des salles des fêtes, décidée par le gouvernement. Ils estiment être mis dans une situation inconfortable, soit entre le marteau et l'enclume.
D'une part, l'Etat qui veille au respect strict des restrictions imposées dans le cadre de cette réouverture. Et, d'autre part, l'informel. Un marché est né depuis la fermeture des salles des fêtes, qui fait le bonheur de très nombreux exploitants qui travaillent dans l'illégalité la plus totale, a affirmé le porte-parole du nouveau collectif des gérants et exploitants des salles des fêtes de la wilaya de Béjaïa, Fahim Ziani.
C'est pour cette raison qu'ils sont venus nombreux à la réunion de concertation et de plusieurs communes de la wilaya, à savoir Amizour, Barbacha, El-Kseur, Sidi-Aïch et le chef-lieu de wilaya de Béjaïa où s'est tenue ladite réunion.
Le porte-parole du collectif, Fahim Ziani, gérant de la salle des fêtes "Vie la joie", a indiqué que "la Direction du commerce a pris attache avec nous, il y a quelques jours, pour nous signifier qu'avant la réouverture des établissements, les gérants et exploitants des salles des fêtes doivent signer des engagements. Lequel document doit être annexé à l'arrêté d'exploitation et avec copie du registre du commerce (RC). Mais le problème qui se pose est que l'on exige un pass sanitaire", a regretté M. Ziani.
Et c'est l'indignation dans la salle. La majorité des présents à la réunion ne comprend pas pourquoi le pass sanitaire ne semble imposé qu'aux seules salles des fêtes.
Nacer Oukaci, gérant d'une salle des fêtes à El-Kseur, se demande pourquoi "on ne l'exige pas dans les écoles, à l'université, dans les transports, les marchés, les administrations publiques, dans les mosquées, etc. '". Propos repris dans la déclaration ayant sanctionné cette réunion de concertation.
Certains gérants et exploitants n'ont pas hésité à parler de piège car, expliquent-ils, "si on refuse cette exigence, on dira que nous ne voulons pas travailler. Or, cela fera plus de deux ans que nous réclamons la réouverture de nos établissements, mais dans ces conditions bien sûr".
Et accepter sera synonyme de fermeture, poursuit Loucif Benkhanous, gérant d'une salle des fêtes à Barbacha : "Nos clients ne peuvent objectivement satisfaire à une telle exigence." "Nous devons travailler avec 50% en moins de nos capacités. Et nous devons en interdire l'accès aux enfants. S'il y a une visite d'inspection des brigades mixtes, de la Direction du commerce et des services de sécurité, nous serons inévitablement en infraction", s'indigne-t-il.

M. OUYOUGOUTE
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