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Les Algériens risquent de mourir de tuberculose PENURIE DE TRAITEMENT EN 2012


Les Algériens risquent de mourir de tuberculose                                    PENURIE DE TRAITEMENT EN 2012
La catastrophe est à nos portes, préviennent les médecins qui s'insurgent contre le manque chronique de médicaments pour tuberculeux (chimiothérapie antituberculeuse).
Les praticiens donnent l'alerte. Le médicament à prescrire aux tuberculeux adultes est inexistant dans les unités de soins en Algérie. Devant cette pénurie, qui touche ce produit stratégique, les blouses blanches en contact quotidien avec les malades, soignent les grandes personnes tuberculeuses avec des remèdes pour enfants, révèlent-ils.
«Faute de produit adéquat, nous sommes contraints d'administrer à nos malades adultes des doses pour enfants, c'est-à-dire qu'au lieu de prendre un ou deux cachets, une personne majeure qui nous consulte est appelée à ingurgiter jusqu'à une douzaine de comprimés afin d'atteindre la mesure qui correspond à son poids!» «C'est insupportable!» s'insurgent les spécialistes qui exercent dans les UCT mères, ex-DAT et qui disent «recourir à la forme pédiatrique en raison de la péremption du produit injectable».
Ils ajoutent que cette situation ne peut que faire le lit d'une pandémie généralisée et qui risque de voir une maladie vaincue au temps jadis, tuer des Algériens en 2012. Ce manque chronique ne peut que favoriser la transmission par voie aérienne de ce terrible mal, signalent-ils par ailleurs.
Le danger est d'autant plus sournois qu'en ce mois sacré de Ramadhan, la promiscuité, induite notamment par les salat taraouih, peut hâter la propagation de l'épidémie. «Nous sommes désarmés face à nos patients auxquels nous ne pouvons administrer un traitement d'attaque adéquat», expliquent-ils encore.
Avec la découverte des antibiotiques et l'amélioration des conditions de vie, la tuberculose est considérée comme une maladie du passé, presque vaincue, dans les pays industrialisés. Or, au début des années 1990, le fléau renaît sous une forme virulente, en raison de divers facteurs: augmentation des migrations et des voyages, incidence du sida, apparition des multirésistances.
Désormais, la tuberculose ou peste blanche peut frapper à tout moment et se répandre comme une traînée de poudre si les services de santé ne sont pas vigilants.
Le département de Djamel Ould Abbès est-il à ce point boiteux dans son fonctionnement au point qu'il ne parvient plus à approvisionner les cliniques en chimiothérapie antituberculeuse'
Certes, le premier responsable de la santé à propos de la pénurie de certains médicaments dans les hôpitaux, a fait savoir que le problème n'était pas lié à la non-disponibilité mais à un dysfonctionnement dans la distribution et le stockage.
Oui, mais ce trouble dans l'octroi des quotas de médicaments aux unités de soins peut-il durer indéfiniment au point de mettre en péril l'intégrité physique de pans entiers de la population'
L'Etat est disposé à importer des quantités supplémentaires de médicaments si nécessaires en continuant de soutenir la production locale, a assuré le ministre.
Ce dernier a rappelé à cet égard que l'Algérie a affecté plus de 25 milliards de DA pour l'importation de médicaments au cours des cinq premiers mois de 2012. Oui, mais ces annonces sont- elles faites pour rassurer les médecins qui sont les premiers exposés à la contamination'
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