Les Algériens en force

Les athlètes algériens ont dominé l'épreuve mère de la 6e édition du Marathon international de Medghacen de Batna, puisque c'est Chikh Naoui, du club Naciria d'Alger, qui a franchi le premier la ligne des 42,195 km en 2h22'34'', talonné de près par l'ancien vainqueur de cette course, Slimane Mouley (Alger), avec 2h24'24'', puis Tayeb Fillali, de Constantine, qui vient compléter le podium en 2h27'12''.Concernant l'épreuve du 25 km, sorte de semi-marathon prolongé, c'est l'Algérien Khoudir Aggoune qui a pris la première place en 1h16'59'', suivi par le Tunisien Hosni Wissem avec un chrono de 1h17'31''. Issam Kharif, le troisième, passera la ligne une minute plus tard. Pour Azzedine Guerfi, président de l'Association des amis de Medghacen, organisatrice de l'événement, ce marathon qui reste, au-delà de toute considération, une formidable aventure humaine, a été celui des records.Pour sa 6e édition, il a réuni 1200 athlètes, entre professionnels et coureurs amateurs représentant 11 pays, alors que les prévisions, elles, faisaient état de 850 participants. Les coureurs du marathon étaient plus de 150, alors que d'habitude seuls 100 se présentent et environ 80 finissent la course. «La difficulté dans la gestion des athlètes est que nous les hébergeons. L'année passée, on a hébergé 275 personnes. Cette année, avec une bonne communication, nous avons atteint les 470.Les gens se sont inscrits à 22h la veille du départ. On n'a pas osé leur refuser l'inscription et ça a débouché sur des problèmes de gestion. C'était un vrai challenge qu'on a relevé au mieux», a affirmé M. Guerfi, avant de rappeler qu'«à titre de comparaison, le Marathon de Paris clôture les inscriptions en novembre, alors que la course se déroule le 3 avril». Toujours selon le président de l'Association, la participation active des autorités publiques s'est faite ressentir.Le top départ a été donné par le wali de Batna au complexe sportif de la capitale des Aurès. Le parcours, pour sa part, était totalement sécurisé par les éléments de la gendarmerie et de la police. Par ailleurs, l'événement prend de plus en plus d'ampleur. Il est le plus ancien marathon en Algérie et fonctionne avec un budget équivalent à 1/5 de celui du semi-marathon de Béjaïa. C'est dire l'énorme potentiel dont il jouit.