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Lecture islamiste du Printemps arabe Lecture islamiste du Printemps arabe



Lecture islamiste du Printemps arabe                                    Lecture islamiste du Printemps arabe
Les transformations politiques et sociales que connaît actuellement le monde arabe taraudent de plus en plus les esprits de nombreux analystes, que ce soit au niveau interne ou externe à cet espace hautement stratégique. Dans sa lecture de ces transformations, le militant libanais, Anis Nakache, directeur du Centre de recherches Aman, a choisi plutôt le terme 'mouvement' pour qualifier ce qui est désigné de 'Printemps arabe'. À ses yeux, ces mouvements, que ce soit en Tunisie, en Libye, en Egypte ou en Syrie, sont plutôt l''uvre de l'Occident. L'invité du Centre des recherches stratégiques et sécuritaires (CRSS), dirigé par le professeur Mhend Berkouk, a tenté, hier, de décortiquer les enjeux de ces mouvements lesquels, selon lui, ne profitent guère aux peuples arabes. Cela étant, dit-il, ce qui se passe actuellement dans le monde arabe répond à la stratégie des Etats-Unis et de l'Occident en général, dont l'objectif est de 'redéfinir' la cartographie géostratégique des régions moyen-orientale et maghrébine.
Pour lui, il y a aujourd'hui une 'volonté' extérieure de 'disloquer' et de 'démonter' tous les pays de la région pour ensuite refaire un nouveau 'montage' qui répondra davantage aux intérêts stratégiques de l'Occident. Dans son analyse, l'invité du CRSS expliquera que les changements opérés successivement en Tunisie et en Egypte répondent, dit-il, aux 'instructions données par l'Occident aux armées des deux pays pour évincer respectivement les présidents Ben Ali et Moubarak'. Accusation qu'il ne soutiendra par aucune preuve ni argument. Et de juger que le système tunisien est resté 'intact', tandis qu'en Egypte, dit-il, l'éviction de Moubarak a été une 'uvre partagée par le peuple et l'armée (50%/50%). D'où son appel à une prise de conscience chez les peuples arabes auxquels il reproche le choix de slogans 'simplistes', jugeant que 'la jeunesse arabe n'est pas consciente des enjeux réels'. 'Désormais, on doit construire une stratégie contre cette menace', a-t-il recommandé à l'ensemble des peuples arabo-musulmans.
M. Nakache ne cache pas, par ailleurs, son soutien à la République islamique de l'Iran, mais aussi et surtout son militantisme au Parti islamiste libanais, Hezbollah. C'est ainsi que M. Nakache assène que ce qui se passe actuellement dans le monde arabe n'a d'autre visée que celle de 'casser l'union de l'Orient et de renforcer l'Etat d'Israël'. Le conférencier expliquera, par ailleurs, que la crise économique frappant les USA et plusieurs pays occidentaux constitue l'autre leitmotiv des crises 'provoquées' dans les pays arabes. L'objectif étant de s'emparer de leurs richesses, selon lui. L'autre enjeu, explique encore M. Nakache, c'est celui de pallier le 'retrait' annoncé des forces militaires américaines de l'Irak. Sur ce, l'analyste libanais se veut affirmatif : 'Le retrait de l'armée US aura bel et bien lieu ; c'est une réalité qui expliquera la défaite des Américains qui ne peuvent plus supporter, ni militairement ni financièrement, le coût de cette guerre.' Ceci quand bien même l'ambassadeur d'Algérie en Irak, invité à cette occasion, juge, dans son intervention, qu''il n'y aura pas de retrait des forces US, mais bien leur redéploiement'. Une thèse catégoriquement réfutée par M. Nakache, croyant dur comme fer que l'armée des Etats-Unis est affaiblie, tout en soutenant que les forces redoutables seront la Chine et l'Iran. Abordant la victoire des islamistes en Tunisie et l'orientation idéologique du CNT libyen, le conseiller libanais en stratégie soutient que cela également a été dicté par l'Occident. La stratégie recherchée, dit-il, étant 'de propulser ces islamistes autoproclamés au pouvoir pour discréditer, après expérience, toute politique islamiste'. 'Sinon, pourquoi l'Occident facilite l'arrivée des islamistes au pouvoir '' s'interroge-t-il, sans argumenter, là non plus, son assertion. Avant de répondre : 'Ils, (les Occidentaux, ndlr) veulent des fetwas plus persévérantes que les leurs pour casser l'Iran, l'Irak et la Turquie. Ce qui renforcera du coup l'Etat sioniste.'
Farid Abdeladim
BARAKOUDAP54 31-10-2011 12:16



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