Le wali dépose plainte contre le P-APW

Le chef de l'exécutif a également confirmé l'autre plainte déposée au niveau de la chambre administrative pour l'annulation de la session extraordinaire tenue en solo par le groupe FFS le 28 décembre dernier.Ce sont là les principales mesures annoncées par le chef de l'exécutif lors de ce conseil de la wilaya auquel la presse locale a été conviée.Dans une longue intervention, Ahmed Hamou Touhami est revenu en détail sur la cacophonie qui a régné en maîtresse ces derniers mois à Béjaïa, répondant point par point à ses détracteurs, qu'il défie, au demeurant, de «se libérer de leur immunité parlementaire pour l'affronter», allusion faite aux parlementaires qui mènent la protesta contre lui. «Je défie quiconque d'apporter les preuves sur ce qu'ils avancent comme accusations à mon encontre», déclare-t-il, regrettant qu'on en arrive à un langage de «bas niveau» dans une ville réputée pour être celle de la civilisation et de la science. Poursuivant sa plaidoirie, le chef de l'exécutif précisera qu'il «n'a aucun problème avec le parti mais avec seulement quelques individus connus de tous». «Au moment où le Front des forces socialistes prône le consensus national, ces responsables locaux versent dans l'indécence», fait-il remarquer.Le chef de l'exécutif faisait référence aux récentes accusations formulées à son encontre, dans une déclaration signée par le P/APW et lors du rassemblement de protestation des élus devant la wilaya, à savoir de«corrompu, voleur». Le FFS est allé jusqu'à exiger «son départ», l'accusant de tous les maux que vit la wilaya de Béjaïa autant sur le plan politique qu'économique.Le P/APW l'accusait la veille, dans une déclaration de «manipulateur», ayant «fomenté le conflit à l'APW».«J'aurais aimé être attaqué sur mon bilan en matière de développement local et non sur d'autres considérations, et avec des mots qui n'honorent pas la population de Béjaïa», tonne-t-il avant de revenir sur la commission d'enquête qu'il déclare accepter. Et pour mieux étayer ses dires et répondre aux accusations, le conférencier reviendra dans le détail sur le développement de la wilaya depuis son arrivée en insistant sur les points sur lesquels il a été incriminé.Des 80 opérations de développement tombées en stand-by pour être lancées dès son arrivée jusqu'au récent problème du centre pétrochimique de Béjaïa en passant par la pénétrante, le logement, la reprise des visites ministérielles à la wilaya, l'application de la règlementation au niveau des établissements publics, l'eau, les PCD, le Calpiref, le gaz de ville, bref, le wali n'aura rien laissé au hasard dans son exposé. «Je prends la commission d'enquête et j'assumerai même les faits de mon exécutif», insistait-il encore. Il indiquera enfin que la wilaya de Béjaïa a bénéficié pour l'exercice en cours de 638 milliards de centimes pour les PCD, une première qui boostera le développement des communes. Dans les faits, chaque commune recevra pour l'année en cours entre 5 et 6 milliards de centimes, soit deux fois plus que l'année dernière.