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Le vieux parti ne répond plus


Le vieux parti ne répond plus
Le siège du FLNLes redresseurs comptent revenir à la charge prochainement pour sauver le parti qui est pris en otage par Saâdani et ses proches.L'absence du FLN de la scène politique ne plaît pas. Des cadres et des militants déplorent cette situation de gel qui frappe le parti au moment où la conjoncture politique, économique, sociale et surtout sécuritaire impose une forte présence sur le terrain. «C'est une honte pour notre parti», regrette un ancien ministre qui soutient que le parti est réduit à un appareil qui fonctionne aux ordres. «On n'est jamais arrivé à ce stade de désintéressement, le parti est sans exécutif ni porte-parole», déplore un ex-membre du bureau politique qui estime que le parti n'est pas en droit d'observer une pause en ce moment précis. La gestion unilatérale du parti par le secrétaire général, Amar Saâdani, commence sérieusement à susciter des mécontentements au sein de la base. Même des cadres proches du SG ne cachent pas leur déception. L'homme qui a le plus défrayé la chronique ces deux dernières années avec ses sorties aussi surprenantes que choquantes, a disparu de la circulation en laissant la machine FLN sans voix. Ni réaction, ni aucune activité, la direction de Saâdani a baissé le rideau en restant indifférente devant les différents événements qui secouent le pays. Censé être constamment au-devant de la scène politique, l'ex-parti unique a complètement failli à ses engagements. Le parti majoritaire n'a même pas daigné pondre un communiqué pour exprimer sa réaction par rapport aux événements de Ghardaïa et à l'attentat de Aïn Defla. Alors que les partis étaient nombreux à dénoncer ces actes en appelant à plus de vigilance, le FLN était le grand absent sur scène. Le secrétaire général Amar Saâdani a apparemment d'autres chats à fouetter. Ce dernier a même ajourné l'installation du bureau politique du parti jusqu'à la fin du mois d'août. L'homme fort du parti veut passer un été sans tracas. «Il faut attendre la fin de la canicule et des vacances», a-t-il répondu à un cadre qui lui le questionnait sur le programme d'activité du parti durant cet été. Depuis la dernière conférence de presse qu'il a animée le 13 juin dernier, à l'issue du Xème congrès tenu les 28, 29 et 30 mai dernier, le chef de file du parti n'a pas refait surface. Les observateurs de la scène politique nationale trouvent bizzare que la première force politique du pays s'éclipse alors que la constitution d'un front intérieur solide devient de plus en plus une exigence nationale. Même l'Armée nationale populaire a plaidé pour la construction d'un tel front pour faire face aux défis qui se posent au pays. Le silence du FLN devient problématique lorsqu'on observe les changements opérés ces derniers jours à différents niveaux de responsabilité. Pour les observateurs avisés de la scène politique, rien ne justifie le silence du parti majoritaire. D'autant plus que lors de son dernier congrès, le FLN a raflé une bonne partie du gouvernement et des cadres pour les mettre sous sa chapelle. Avec un tel réservoir de cadres et de hauts responsables, le parti devrait multiplier ses initiatives et ses propositions pour trouver une issue à la situation de crise qui menace le pays de tous bords. Pourtant, dans sa lettre adressée aux congressistes, le président de la République a invité le FLN à «offrir le meilleur exemple aux formations émergentes en militant en faveur de l'ancrage de la démocratie véritable». Or, depuis, cet appel n'a pas eu d'écho puisque le parti qui a été toujours sous les feux de la rampe a sombré dans le silence. Pour les adversaires de Saâdani cette situation est inacceptable. «Le FLN est devenu un parti sans âme», a contesté Abdelkrim Abada. Contacté par nos soins, selon ce chef de file du mouvement de l'authenticité, le parti s'est réduit à la personne de Saâdani qui est le seul à décider de parler ou pas. Pour notre interlocuteur, même dans ses moments de crise, le parti n'a jamais connu une telle situation de blocage.Les redresseurs comptent revenir à la charge prochainement pour sauver le parti qui est pris en otage par Saâdani et ses proches..


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