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Le vieux parti et l'impossible consensus


Le vieux parti et l'impossible consensus
Il y a eu d'abord, un accueil qui se voulait franchement positif à cette démarche. Ensuite, les conditions et les lignes rouges ont commencé à pleuvoir.Confronté à la dure réalité d'une scène politique hétéroclite et totalement déconnectée des enjeux réels, le FFS tente de construire un consensus autour d'une stratégie véritablement nationale qui garantisse un maximum de stabilité et de crédibilité aux institutions du pays. La démarche du plus vieux parti d'opposition suppose l'association de tous les acteurs politiques et une adhésion au seul principe du caractère républicain et démocratique de l'Etat algérien. le reste, dans l'esprit des initiateurs du projet, est une affaire de dialogue, négociations et consensus. En fait, le parti de Hocine Aït Ahmed ne demande ni une garantie pour exercer le pouvoir, ni de provoquer artificiellement une alternance politique avec tous les dangers que suppose pareille démarche.En un mot comme en mille, l'ingéniosité de l'initiative du FFS tient du large spectre qu'elle propose en termes d'options politiques. Il s'agira en définitif de codifier l'exercice du pouvoir et celui de l'opposition, sans s'arrêter sur des a priori. Et ce sont justement ces a priori qui ont «fleuri» à fur et à mesure que les responsables du FFS avançaient dans leur prospection du fameux consensus. Les partis au pouvoir et ceux de l'opposition, appelés à se comporter en partenaires «adultes» et conscients des enjeux intérieur et extérieur, ont adopté les attitudes de «petits» garçons méfiants, voire coincés sur nombre de principes. Des principes qui, faut-il le souligner n'existent pas dans le «plan originel» du FFS. Ce sont en réalité des entraves semées sur le chemin du vieux parti d'opposition pour freiner sa course et maintenir un statu quo politique où le flou est le principal dénominateur commun des discours des uns et des autres. Il y a eu d'abord, un accueil qui se voulait franchement positif à cette démarche. Ensuite, les conditions et les lignes rouges ont commencé à pleuvoir. Il y a eu même une dose de «vengeance» de la part de certaines formations, du genre «tu n'as pas voulu m'écouter, alors débrouille-toi tout seul!». Au final, la conférence nationale du consensus, objectif premier du FFS n'a pas pu se tenir. Les raisons de l'échec sont peut-être à chercher dans la manière qu'avait le FFS à proposer son «plan de paix». Mais cela ne dispense pas les partis de la scène nationale de leur responsabilité, notamment ceux qui exercent le pouvoir qui auraient pu apporter du poids et de la crédibilité à l'initiative. Au lieu de cela, le FLN a tenté de «caporaliser» la démarche en l'endossant et le RND a jugé la proposition dénuée d'objet, ignorant que c'est aux partis eux-mêmes de construire ledit objet. L'attitude de ces deux formations politiques exclut toute velléité d'entrevoir une issue au système actuel.L'opposition a, de son côté, réagi avec une grande méfiance et est allée jusqu'à penser que le FFS roule pour le pouvoir.Il reste la société civile, jointe par le FFS. Et c'est vraisemblablement de là que viendra le salut de l'initiative du parti d'Aït Ahmed. Le parti qui assume totalement sa conférence nationale du consensus, a démontré, hier, qu'il disposait d'une adhésion populaire. Les nombreux militants ont renouvelé leur confiance à la direction du parti. Le FFS n'est pas dans une logique d'échec. Il poursuivra sa quête pour le consensus national. Novembriste et profondément patriotique, le vieux parti d'opposition est l'un des piliers de la nation. Son leader charismatique, Hocine Aït Ahmed et ses militants ont l'Algérie au coeur. Cela tout le monde le reconnaît.





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