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Le Vendredi 13 de mobilisation populaire : Les manifestants déterminés à poursuivre le «hirak» à Oran



Encore une fois, les manifestants à Oran n'ont pas dérogé à la règle en exprimant hier vendredi, le deuxième de ce mois de Ramadhan, le refus de la tenue de l'élection présidentielle dans les conditions actuelles.«Ni assurance, ni confiance en la bande de Bouteflika», fait-on remarquer alors que des slogans hostiles aux derniers symboles de l'ancien système ont été scandés. «Ni système, ni générique, dégagez !» lit-on par exemple sur une pancarte. L'écriteau «Algérie Libre et novembriste» est soulevé en quantité par les protestataires qui réitèrent leur attachement à l'unité du mouvement et à son caractère pacifique.
«Le peuple, l'armée une seule main» est un autre slogan porté par les manifestants déterminés à poursuivre le hirak tout en demandant l'instauration d'un Etat civil. «Nous ne plierons pas et nous ne nous diviserons pas», entend-on également scander.
Les mots d'ordre sont divers mais versent tous dans un même but qui est celui d'instaurer un Etat de droit, juste et équitable. La proposition qui consiste à instituer une commission indépendante pour les élections a, par le biais d'une large banderole, été réitérée dans le sillage de l'application des articles 7 et 8 de la Constitution.
La volonté du peuple peut également s'opposer aux éventuelles pressions extérieures. «Non Washington, Non Paris, c'est nous qui allons désigner notre président.» Ce slogan qui exprime le refus de toute forme d'ingérence étrangère dans le choix du dirigeant du pays fait écho à celui qui cite nommément Benzayed, Benselmane mais aussi Macron.
Maintes fois décriés, les Emirats du Golfe ont été critiqués cette fois encore. «Non aux Emirats dans le pays des martyrs», est-il noté. Même scindée en trois parties, la marche de protestation est partie de la place du 1er Novembre, a emprunté le boulevard Emir Abdelkader, puis la rue Larbi Ben M'hidi avant de finir sur le grand rond-point attenant au pont Zabana.
A hauteur du lycée Lotfi, un petit groupe s'est dirigé vers le rond-point près du siège de la wilaya, comme le font habituellement les étudiants les mardis, mais il n'a pas été suivi en grand nombre. Dans tous les cas de figures, ce sont à peu de choses près les mêmes revendications, mais aussi le même attachement au mouvement national.
Dans le rassemblement avant la dispersion, certains ont ouvert de petits espaces de débats, d'autres préfèrent discourir du haut d'une tribune, mais tous veulent un changement.
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