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Le tramway bloqué à Derb et Saint-Antoine



Le tramway bloqué à Derb et Saint-Antoine
L'effondrement partiel d'une vieille bâtisse, survenu dans la nuit de dimanche à lundi au quartier Derb, a poussé des familles, oubliées du relogement, à manifester leur désarroi. Hier, vers 8h, des habitants de ce quartier ont investi la voie du tramway durant plus d'une heure. La protestation a fait tache d'huile et les habitants de Saint-Antoine ont à leur tour bloqué eux aussi le passage du tramway, considérant que le choix de cette heure précise aura plus d'effet et que les responsables locaux seront interpellés et prendront en considération leur cri de détresse qui «n'est en fait qu'un avertissement», affirment les protestataires rencontrés hier sur les lieux.Il a fallu l'intervention des forces de l'ordre pour disperser les manifestants qui attendent beaucoup de la prochaine opération de relogement attendue pour le mois d'octobre.Les manifestants, qui ont décidé de cette action de force, estiment qu'avec les intempéries les effondrements seront plus fréquents et que par conséquent des familles entières sont en situation de sursis et encourent la mort, ensevelies sous les décombres de leurs habitations. Durant toute la protestation, le trafic du tramway a été perturbé d'autant plus que les usagers sont ceux qui regagnaient leur lieu de travail ou d'étude.Ils ont été contraints de descendre à la place 1er-Novembre ou à Dar El Hayat pour rejoindre à la marche la rame en partance dans le sens de leur destination. «Même si leur préoccupation est légitime, prendre en otages des milliers de citoyens est injuste», nous dira une fonctionnaire habituée du tramway.Il apparaît donc que plus le mois d'octobre approche et avec la prochaine opération de relogement, les actions de protestation se feront plus fréquentes notamment de la part des habitants limitrophes du tracé du tramway qui ont trouvé le moyen idéal pour contraindre les responsables locaux à mieux s'engager.Cette manière d'agir a été également vécue à Médioni il y a quelques mois, lorsque les mécontents de ce quartier avaient bloqué le passage du tramway durant plusieurs heures. Dans ce quartier, la tension est en train de monter comme le confirme une correspondance récemment adressée au chef de daïra de la capitale de l'Ouest pour l'interpeller sur l'opacité qui caractérise le choix des immeubles à évacuer.


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