Algérie

Le temps imparti jugé insuffisant EVALUATION DES REFORMES DE L'EDUCATION




Le temps imparti jugé insuffisant EVALUATION DES REFORMES DE L'EDUCATION
Les vraies réformes nécessitent suffisamment de temps et surtout un sérieux débat
«Il faut accorder plus de temps pour évaluer profondément ces réformes».
Le ministère de l'Education nationale a annoncé récemment sa volonté d'évaluer les réformes initiées dans le secteur depuis 2003. Ainsi, de multiples rencontres entre des différents acteurs, des enseignants, des syndicats et des parents d'élèves, ont eu lieu au sein des établissements scolaires, des directions de l'éducation ainsi qu'au niveau régional.
Toutefois, il semble que la durée des rencontres qui ne dépasse pas les deux semaines, reste insuffisante. Ce qui remet en question la véritable volonté de la tutelle. «Je ne crois pas que le temps accordé est suffisant pour évaluer les résultats des 10 ans de réformes dans le système éducatif, a indiqué, hier, M.Messaoud Boudiba, chargé de la communication au Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). Et d'ajouter: «Les nouvelles réformes, telles qu'elles sont, n'auront pas de bons résultats, puisque ce sont des réformes superficielles.» Pour lui, le véritable problème consiste en l'application des programmes, le manque de matériel scientifique et pédagogique et surtout les infrastructures actuelles qui ne sont pas conformes à la nouvelle approche pédagogique suivie. C'est dire que les réformes entamées en 2003 n'ont jamais été réalisées en réalité.
Les vraies réformes nécessitent suffisamment de temps et surtout un sérieux débat pour bien déterminer les véritables points de dysfonctionnement de tout le système, a-t-il insisté, surtout aux rencontres au niveau des établissements scolaires. De plus, «nous proposons d'organiser des rencontres régulières entre des enseignants de la même matière avec leur inspecteur pour bien discuter les difficultés rencontrées», a-t-il avancé. Reconnaissant que l'approche pédagogique adaptée, en l'occurrence, l'approche par compétence n'est pas encore maîtrisée par la majorité des enseignants, M. Boudia a souligné que «le problème exact est l'absence de la formation académique et spécialisée continue; ce qui fait qu'il est impératif de former des formateurs qualifiés». Quant aux parents d'élèves, M.Khaled Ahmed, président de l'Association nationale des parents d'élèves, a indiqué que la nouvelle réforme en termes de formation doit commencer au mois de septembre prochain pour la mise à niveau et le recyclage du niveau scientifique, pédagogique et psychologique des enseignants. «Ces réformes sont venues en temps opportun, néanmoins la durée des débats reste insuffisante», a-t-il signalé. Elle est de l'ordre de 15 jours pour les établissements, d'une semaine pour les directions de l'éducation et de deux semaines pour les rencontres régionales.
De ce fait, le plus important pour les responsables est d'établir leur rapport le plus tôt possible sans tenir compte d'autres facteurs essentiels. M.Khaled demande d'accorder plus de temps à ces réformes pour discuter les contenus, le volume horaire ainsi que la qualité de recrutement des enseignants.
«Nous demandons l'instauration des instituts de technologie de l'éducation (ITE) et pourquoi pas évaluer tout le système éducatif depuis 1962 pour nous situer après 50 ans de l'indépendance», a-t-il affirmé.
Il a aussi informé que l'Association nationale des parents d'élèves va proposer prochainement l'introduction de la langue anglaise comme première langue étrangère au lieu de la langue française.
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