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"Le temps est notre plus grand ennemi"



Le ministre de l'Industrie et des MinesLe complexe sidérurgique de Bellara est un projet structurant, destiné à rayonner sur tout l'Est du pays et au-delà.La gestion des grands projets à partir d'Alger, c'est fini. Une décision que le ministre de l'Industrie et des Mines a dû prendre sur le site de réalisation du complexe sidérurgique de Bellara dans la wilaya de Jijel. Cela, après un constat de retard dans la réalisation de la centrale électrique du complexe. Cette dernière est censée faire face à la demande d'énergie du complexe sidérurgique en priorité. Or, actuellement les travaux de cette centrale accusent un retard de deux mois et un déficit dans la création d'emplois. Il était en effet prévu la création de 3000 postes de travail, alors que le chantier n'est occupé que par 340 employés seulement. Ce déficit est en contradiction avec le taux d'avancement de la réalisation du complexe, soutenu par un rythme accéléré d'arrivage des équipements pour la réalisation des différentes usines et laminoirs, ce qui n'a pas manqué de susciter la colère du ministre. «Chaque jour de réalisation perdu nous coûte très cher en importations et en énergie. C'est pour cela que j'ai décidé de dépêcher dans les plus brefs délais un staff technique et administratif qui travaillera sur place et en permanence sur ce projet. Il lui revient de réagir en temps réel et prendre les décisions adéquates pour régler sur place les problème qui peuvent se poser. La gestion du projet Bellera ne se fera plus depuis Alger. Notre souci premier est le temps. Cela m'est égal que le baril descende à10 dollars, nous devons être au rendez-vous, et je prendrai les mesures nécessaires pour cela», déclare-t-il. Le ministre ne croit pas si bien dire. Il dit apprécier à sa juste valeur la dimension de ce projet. Il insiste sur ses retombées économiques autant que sur le plan régional local, et ce, en plus des opportunités qui seront offertes aux PME pour se développer. Le complexe sidérurgique de Bellara est un projet structurant, destiné à rayonner sur tout l'Est du pays et au-delà. Les bénéfices que tirera l'Economie nationale de ce complexe sont énormes. C'est même l'un des chantiers-phares du quinquennat. Le défi est à la hauteur de la conjoncture que traverse le pays.Mais loin des discours politiques et des souhaits du ministre, sur le terrain il reste encore cette centrale électrique à faire démarrer mais qui accuse déjà du retard. D'une puissance de 1500 MW, cette centrale sera suivie par la mise en place d'un poste de 400 KVA. Il y a également la réalisation d'une conduite d'eau destinée à alimenter le complexe en eau brute. Le projet comprend également le dédoublement de la voie ferrée. Tous ces chantiers sont essentiels pour un fonctionnement optimal du complexe de Bellara, dont la production devrait avoisiner les 2 millions de tonnes par an.On aura compris, et le ministre l'a d'ailleurs souligné dans un point de presse, organisé sur place: ce projet mobilise plusieurs secteurs tels que celui de l'hydraulique, de l'énergie, de l'urbanisme et des Finances. Les actions de tous ces départements doivent être synchronisées pour pouvoir mener ce projet à son terme. Sur un autre sujet, celui de l'accès au foncier industriel, Bouchouareb a indiqué que l'opération sera facilitée pour les promoteurs qui respectent l'approche économique développée par le Premier ministre lors de la rencontre gouvernement-walis. Le ministre a terminé son déplacement dans la wilaya de Jijel par une note optimiste en visitant une usine de fabrication de pièces mécaniques de précision. Le ministre a affirmé que son secteur est prêt à soutenir les opérateurs qui font dans l'innovation et la haute technologie.


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