Algérie

Le temps de ramener la commission de destruction d’Aïn Témouchent




3ha de récoltes irriguées aux eaux usées disparaissent Cette fois, les fellahs incriminés dans l’irrigation aux eaux usées de cultures maraîchères, dans la commune de Sidi Ben Adda, ont été plus malins, voire plus rapides que les responsables chargés d’établir un arrêté de destruction de 3ha de récoltes, dont les produits risquent maintenant d’être écoulés dans les marchés de la région. Il faut rappeler que l’arrêté de destruction est établi par le P/APC de la commune où le délit a été constaté, ce document devant être approuvé par le chef de daïra, avant de faire déplacer la commission chargée de la destruction de la récolte incriminée. Y aurait-il eu fuite ou atermoiement de la part de la chaîne administrative répressive? En tous cas, il a suffi de quelques jours, entre le constat de visu et le déplacement de la commission de destruction sur les lieux, pour que celle-ci se retrouve devant un champ où tout ce qui poussait a été arraché. Il ne restait plus rien à enlever des 3ha de choux-fleurs et de laitue, irrigués aux eaux usées, pompées à partir de l’oued Senane longeant la DAS «Yahiaoui Hadj», dans la commune de Sidi Ben Adda. En fait, les exploitants ont eu le temps de procéder eux-mêmes à la récolte, avant même que sa destruction ne soit ordonnée aux équipes du BHIC d’Aïn Témouchent. A l’heure qu’il est, des choux-fleurs et de la laitue irrigués aux eaux usées, sont exposés à la vente quelque part au niveau des marchés de la région, au-dessus desquels plane désormais la menace des MTH. Il ne restait plus qu’à auditionner les contrevenants par la gendarmerie, à laquelle ils ont même refusé de remettre le matériel de pompage ayant servi à l’irrigation prohibée. Inculpés d’irrigation de cultures aux eaux usées et de refus d’obtempérer à la sommation de restitution de matériel d’irrigation, ils seront présentés au parquet du tribunal d’Aïn Témouchent. Enfin, les équipes du BHIC, assistées des éléments de la gendarmerie, procèdent au ratissage nocturne de l’Oued Senane, pour mettre fin à ce genre d’irrigation qui coûte annuellement des milliards à l’Etat et présente un grand danger pour la santé des consommateurs, en proie aux MTH.
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