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Le Takmil haut la main!




Le Takmil haut la main!
Nessrine El Zayat, bourse Alecso pour son projet On the FenceLe Festival est arrivé à sa fin, après avoir démontré son courage et sa résistance à ne pas céder devant la peur et l'obscurantisme, par la culture et le cinéma...C'est hier que devait avoir lieu la clôture des JCC, au théâtre municipal de Tunis, avec trois heures d'avance pour les raisons sécuritaires que l'on connaît. Qui a remporté le Tanit d'or du meilleur film et le Grand Prix des JCC' En attendant, vendredi soir, soit la 6ème journée des JCC a été marquée par la cérémonie de la remise des Prix Takmil, attribués aux films et aux réalisateurs lauréats.La cérémonie s'est déroulée en présence du président des JCC, Brahim Letaief, ainsi que des équipes des films et de la presse nationale et internationale.Ces prix d'une valeur variant entre 10.000 et 9000 euros ont récompensé plusieurs réalisateurs dont des Egyptiens et des Tunisiens, notamment. Une bourse qui leur permettra comme son nom l'indique à terminer leur film. Ce qui est un trait positif à ce festival grâce à cette opération installée depuis l'an dernier croit-on.En tout cas, le festival qui s'est poursuivi malgré tout, a marqué cette année un bon point, grâce à son répondant positif et magnanime en improvisant immédiatement avec intelligence une réponse claire et à la hauteur de l'événement pour satisfaire ses invités et son public.Mention spéciale aussi pour ce dernier qui, lui aussi, n'a pas boudé les salles de cinéma et a marqué de par sa présence, une fréquentation en force. De plus, si la surveillance de la ville a été renforcée cela n'a pas empêché la rue d'être animée grâce à des artistes qui ont insufflé lors de concerts en plein air, une ambiance bien sympathique malgré le froid qui vient de s'installer.Aussi, il est bon de souligner que les Journées cinématographiques de Carthage ont été le premier festival à soutenir et à promouvoir le cinéma africain en même temps que le Fespaco du Burkina Faso.A ces deux prestigieuses manifestations s'ajoute aujourd'hui le jeune Festival du cinéma africain de Louxor (Laff) qui oeuvre également à promouvoir les jeunes cinéastes africains. Ainsi, suite aux échanges entre les directions des JCC et du Festival du cinéma de Louxor depuis mars 2015, il a été décidé durant cette semaine, un hommage spécial dédié aux Journées cinématographiques de Carthage à travers la présentation des films couronnés du Tanit d'or depuis 1966 jusqu'aujourd'hui lors de la prochaine édition du Festival du cinéma africain de Louxor.Le directeur de la 26e session des JCC, M.Brahim Letaief ainsi que M.Sayed Fouad président du Festival du cinéma africain de Louxor se sont mis d'accord pour compléter les autres clauses du protocole de coopération entre les deux festivals.Ce protocole fera l'objet d'une déclaration solennelle lors de la 5ème édition du Festival du cinéma africain de Louxor qui aura lieu du 17 au 23 mars 2016 dans la ville de Louxor au sud de l'Egypte.Parmi les films projetés vendredi et qui ont fortement plu au public, on citera The wall du réalisateur Alan Parker, projeté à la salle Le Colisée. Malgré l'absence de l'artiste Rogers Waters, le public fort nombreux à cette séance a adoré ce film musical en le démontrant avec fougue.Présenté en compétition officielle dans la section des longs métrages, The Endless River de Oliver Hermanus pour sa part, a été applaudi en fin de projection.Produit en 2013, le film met en scène Nicolas Duvauchelle qui campe le rôle principal C'est l'histoire d'un expatrié français en Afrique du Sud.Un soir, il part. Le lendemain, il revient alors que sa famille s'est fait massacrer. Cet homme réapprend à vivre malgré tout... En fait, au même moment où sa femme et ses deux enfants sont assassinés, le mari d'une servante d'un café sort de prison après avoir écopé de quatre ans. L'Afrique du Sud est connue pour sa violence et ses gangs. Et ce film qui a pour cadre cette géographie de la peur n'échappe pas à la thématique. Gilles Evestre, le mari éploré demande à la police de retrouver les criminels qui ont commis le massacre.Un inspecteur lui tend un jour la photo d'un ex-tôlard. Ce dernier n'est autre que le mari de cette jeune femme qu'il avait servi quelques jours auparavant. Celui-ci, alors qu'il s'apprêtait à cambrioler la maison du Français est retrouvé mort au milieu de la route après voir été écrasé par une voiture. Qui l'a tué' Et comment cette femme et cet homme se retrouvent du jour au lendemain partis sur les routes, à fuir leur malheur' Et si tout ça n'était qu'un coup monté pour s'enfuir ensemble'Le film se monte en effet comme un puzzle, remettant en cause à tout moment nos certitudes et ébranlant nos questionnements à chaque fois qu'on pense avoir deviné qui est le meurtrier.Le film montre des personnages qui jouent tout en se jouant de nous et des autres dans une double dialectique perceptible qui fait la fascination pour ce long métrage.Un film au scenario bien ficelé soutenu par des acteurs de talent.







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