Algérie - Revue de Presse

Le tableau de bord de l'économie marocaine



D'emblée, il considérera que même si le taux de bancarisation avoisine les 70%, l'économie marocaine reste marquée par le poids de l'informel qui demeure un produit important de son PIB (Produit intérieur brut). Selon lui, les performances de croissance enregistrées depuis quelques années témoignent bien du succès des réformes menées par une politique d'ajustement structurel avec le Fonds monétaire international (FMI). Ainsi ont eu lieu le rééchelonnement de la dette, la libéralisation du commerce extérieur, la réforme fiscale et comptable, la réforme de l'information financière, du code de commerce et des sociétés et le décloisonnement bancaire. Le professeur Berrada s'enorgueillit de ce que son pays soit sorti du rééchelonnement fin 1992 avant d'opérer, en 1993, une convertibilité au niveau des opérations courantes. Ce fut là, a-t-il expliqué, la première phase des réformes économiques engagées par son pays, suivie par la seconde génération des réformes entre 2000 et 2001, qui ont vu le lancement du programme de consolidation post-rééchelonnement qui a permis d'enregistrer alors une croissance de 2,2%. Arrive enfin la troisième phase en 2009. Un niveau de croissance de 5% en 2009 couplé à  un taux de croissance démographique de 1,7%.
«Depuis 6 ou 7 ans, le PIB par tête d'habitant se situe à  6,4% et cela sans pour autant attiser l'inflation qui est contenue à  2% seulement», lance-t-il, triomphant. La valeur ajoutée nominale par branche d'activité note une prédominance du secteur tertiaire qui s'évalue, entre 2007 et 2009, à  quelque 56% contre 28% pour le secteur secondaire et 16% pour le secteur primaire.«Cette croissance est pratiquement régulière depuis 8 ans», dit-il. La croissance est tirée par la demande intérieure, à  savoir la consommation des ménages et l'investissement public-privé.
Mais quelques faiblesses au tableau quand même. En dépit des réserves de change qui sont de l'ordre de 18 milliards de dollars, l'année budgétaire reste néanmoins sous l'influence des cours des hydrocarbures sur le marché international. Actuellement, à  l'heure où est examiné le projet de loi de finances au Parlement, les cours du pétrole qui évoluent au-dessus des prévisions de 74 dollars le baril sont susceptibles de provoquer un déséquilibre budgétaire. En outre, le Maroc subit encore un déficit commercial hors phosphate. «Le phosphate représente entre 35 et 40% du marché mondial.»
La dette extérieure étant ramenée à  27% du PIB, elle est néanmoins remplacée par une dette intérieure dont le montant n'est pas divulgué.
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