Algérie - A la une

Le système d'alerte «enlèvement» abandonné



La résurgence des enlèvements d'enfants, ces dernières années en Algérie, remet au goût du jour, cette impérative nécessité d'instaurer un système d'alerte fiable et efficace. D'aucuns parmi les spécialistes, les chercheurs et les observateurs de la société civile s'interrogent sur l'abandon de l'instruction gouvernementale instituant un système «Alerte rapt/enlèvement», instauré en 2016 en Algérie. Un système qui se voulait exhaustif et une réponse aux doléances de l'opinion publique qui recommandait davantage de solutions et de mesures pour contrecarrer ce phénomène ascendant. En effet, le système tel que conçu à cette époque en 2016, consistait en la diffusion d'appels à témoins, en vue d'aider les autorités à retrouver l'enfant à risque dans les meilleurs délais et ce, en impliquant les organismes publics concernés, médias publics dans leur ensemble, supports publicitaires, opérateurs de téléphonie mobile, ports, aéroports, écoles, gares, etc.C'est, ainsi que nous avions été surpris, il y a quelques années déjà, par l'apparition sur nos écrans de télévision, d'annonces relatives à la disparition ou l'enlèvement d'enfants. Le dispositif mis en place a contribué à aider les personnes en charge de coordonner les recherches, et a donné lieu à des résultats probants, de l'avis de membres du réseau national pour la défense des droits des enfants Nada, à l'époque des faits. Placé sous l'autorité directe «du procureur de la République, tous les organismes publics concernés () seront, ainsi, sollicités pour relayer l'alerte dans une synergie préétablie, à l'effet de concourir à retrouver l'enfant en danger, en vie, dans les meilleurs délais possibles», devait clarifier l'instruction gouvernementale alors. En fait, ce système national considéré, à juste titre, comme un instrument majeur de lutte contre la pédophilie et les enlèvements, devait profiter à la mise en branle d'une certaine synergie bien huilée. Ce système élargissait, effectivement, l'éventail des intervenants et participants aux recherches et investigations menées dans le cadre d'une alerte d'enlèvement. Ce qui offrait davantage de chances et de possibilité en termes de résultats à obtenir dans les recherches des enfants disparus. Le dispositif d'alerte pouvait même prétendre aboutir à l'instauration de mécanismes nouveaux en matière de veille et de prévention, et d'élever même le niveau de vigilance institutionnelle. Face à cet exposé, une question se pose d'elle-même pourquoi avons-nous abandonné ce dispositif d'alerte' Cela est d'autant plus déconcertant que des pays comme les Etats-Unis d'Amérique (USA) ont instauré ce système en 1993, le Canada en 2003 et d'autres pays occidentaux dans les années 2000. Des systèmes qui continuent de fonctionner et d'être actualisés perpétuellement. Manifestement, il existe un certain nombre de dysfonctionnements institutionnels auxquels il faudra apporter les réponses nécessaires.
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