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Le syndrome de la pompe




Le syndrome de la pompe
Avant la crise économique, tout était simple. Donner des bouts de désert à des étrangers pour pomper des hydrocarbures et toucher des commissions, taxes et impôts sur leur production.Tout en faisant la sieste au Nord. Maintenant que ces hydrocarbures ne valent plus grand-chose, c'est un peu plus complexe pour les génies de la nation qui se sont succédé aux divers postes de la décision économique. Il s'agit de pomper la population en instaurant diverses taxes et en augmentant celles déjà existantes.C'est la nouvelle matière première, la population imposable, divisible par trois : les salariés taxés par l'IRG entre 10 et 30%, les entrepreneurs imposés à hauteur de 23% à travers l'IBS, les multimilliardaires de l'informel imposés à 7% depuis la dernière loi d'amnistie fiscale. Evidemment, ce sont les premiers qui payent le plus, l'impôt étant obligatoire et prélevé à la source, la somme de l'IRG des salariés dépassant celle de l'IBS des sociétés, qui n'est pas toujours déclaré et souvent truqué.Restent les seigneurs de l'informel, qui font ce qu'ils veulent, déclarent ou pas, et quand ils décident de le faire pour l'amour de la patrie, deviennent les moins imposables.On aura compris, la pompe fonctionne différemment selon la pression car dans une pompe à essence ordinaire, la machine est importée, l'essence est importée puisque les capacités de raffinement de Sonatrach sont insuffisantes, seul le pompiste est de fabrication algérienne. C'est lui qui va payer le plus d'impôts, prélevés à la source de son maigre salaire.C'est lui qui va faire tourner la fiscalité ordinaire, permettant entre autres aux enfants des économistes cités de nager au Club des Pins avec l'argent des pompistes. D'où l'idée lumineuse d'un cadre récemment recruté au ministère des Finances : multiplier les pompes à essence sur le territoire mais distribuer de l'air. Ce serait tout bénéfice.







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