Algérie

Le syndicat dénonce les pressions de l'administration


Pusieurs délégués syndicaux et adhérents du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) sont soumis depuis le 24 février dernier, date du début du mouvement de débrayage, à des pressions, intimidations, chantage et menaces de différentes parties. « Nous dénonçons la pression qu'exercent les responsables de l'administration sanitaire de certaines wilayas notamment Oran et Alger sur les praticiens en les menaçant de les traduire en conseil de discipline ou carrément de licenciement s'ils poursuivent la grève », a déploré le docteur Merabet, qui cite des exemples concrets de médecins qui ont été non seulement rétrogradés mais mutés sans motif valable. Aussi, certains chefs d'établissements sanitaires ont-ils refusé d'octroyer une autorisation au syndicat pour l'organisation d'une assemblée générale. « Nous avons constitué un dossier comportant tous les cas de dépassements que nous allons remettre aux autorités concernées. Les pratiques de ces gestionnaires sont à combattre par le pouvoir en place, qui se dit démocrate », a soutenu notre interlocuteur en faisant remarquer que le syndicat condamne toute forme d'entrave à la liberté syndicale, comme il demande au pouvoir de garantir cette activité d'autant plus que la grève est un droit constitutionnel.La protestation maintenueLe premier responsable du syndicat, le docteur Merabet, fier de l'autonomie et de l'indépendance de leur organisation, tient à rappeler le caractère purement socioprofessionnel de leurs revendications, les mêmes ayant fait l'objet de grève cycliques depuis le 15 janvier 2008. Le syndicat décide de maintenir la protestation tant que le dossier du statut particulier et du régime indemnitaire n'est pas réglé. « Nous demandons l'ouverture d'un dialogue sur ces deux questions importantes dans la vie d'un praticien. Il est aberrant de dire aujourd'hui que le régime indemnitaire est tributaire de la finalisation de tous les statuts », a soutenu le porte-parole du syndicat qui se réjouit, en outre, du taux de suivi de la grève et de la mobilisation des praticiens à travers tout le territoire national. Au neuvième jour de la protestation, les grévistes estiment avoir eu en partie gain de cause car il y a eu une forte solidarité et des adhésions au syndicat. « Notre combat est celui de tous le corps de la santé. Tous revendiquent la revalorisation de l'élément humain afin de remettre sur les rails le monde de la santé en Algérie. »
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