Algérie - A la une

Le supporter, partenaire officiel de la saison prochaine '




La nouvelle saison débutera le 16 août. Ce n'est pas la date en elle-même qui est importante, c'est surtout ce qui va la différencier de la précédente.Pourquoi ne pas la placer sous le signe de la saison du supporter' Une manière de l'associer à la lutte contre la violence, faire de lui l'excellent porte-parole du club, qui lui permettrait de dénoncer là où le mal commence à faire son nid. Alors, disant que cela est possible. «Un ou (le) week-end du supporter» Pourquoi pas ' Non seulement ça, mais aller vers un partenariat avec les APC, entretenir, donc protéger nos stades de leur destruction qui auront couté des millions de DA. Les mobiliser pour en faire de cette infrastructure sportive non seulement leur ami mais aussi leur espace.
L'espace qui les accueille chaque week-end. Initier, initier et encore initier pour faire reculer la violence. Cependant, cette idée ne frôle pas les esprits des gestionnaires, notamment depuis que les clubs de football se sont constitués en sociétés commerciales. Raison de plus, puisque le sport est censé donner du spectacle. On pourrait dégager une enveloppe pour des actions qui mobiliseraient les supporters du club autour de cette initiative. L'Etat s'est engagé à assister les clubs durant la phase transitoire en leur apportant un soutien financier jamais égalé.
«Une décision qui a aiguisé la cupidité des dirigeants de club qui se sont subitement convertis en hommes d'affaires pour accaparer l'actionnariat majoritaire et orchestrer la transition», écrit un confrère. Pourquoi se proposent-ils candidats à un sport qui n'est pas le leur ' Quel intérêt ont-ils ces hommes à s'infiltrer dans les rouages de cette discipline phare ' Les médias, dénoncent et mettent souvent sous les projecteurs leur incompétence. Ce qui ne surprend presque personne, puisque en l'absence de contrôle des irrégularités avaient été enregistrés même dans la gestion. Mais hélas «Le laisser-aller frôle l'exagération du moment où toutes les voies se sont ouvertes sur les dérives financières et fiscales possibles».
La déclaration de Mustapha Dahleb, ancienne icône du football national, illustre parfaitement le mal qui gangrène le jeu à onze en Algérie : «On a offert un projet de professionnalisme à des amateurs et cela ne pourra jamais tenir la route.» Les clubs font grise mine, promettent que notre football va changer de maillot, et que les règles élémentaires seront respectées, mais voilà que personne ne contrôle personne, les combines, les tractations, le détournement des jeux au profit du faux, s'affichent et s'enflamment souvent au grand jour. Les années passent, notre football vieilli et espère trouver un traitement qui ferait retrouver son dynamisme voire, les raisons de son existence. La saison s'efface mais garde le contact avec la précédente.
Les promesses s'enchaînent, les discours condamnent les faits qui saccagent ce sport. Point final. Mais à ce jour, signale un journaliste du bimensuel de l'économie, les affaires des clubs sont gérées de manière unilatérale (généralement par l'actionnaire majoritaire), en l'absence d'un organigramme défini comme dans une entreprise économique. Ce n'est qu'un coin bleu dans un ciel gris espérant l'espoir réussira à chasser ces mauvais nuages qui assombrissent notre foot. Ce n'est qu'un espoir qui verrait le manager général ou président du conseil d'administration ou encore P-dg à assumer une seule fonction, pas toutes les fonctions, il ne peut être à la fois : Directeur financier et comptable, responsable du marketing, porte-parole, et sélectionneur.
Un cadre financier d'un club de la Ligue 1 fera cette déclaration qui confirme le mal qui ronge la majorité des clubs depuis déjà 2013 : «Tout ce que j'ai appris en 30 années de travail en tant que cadre financier n'a pu me servir une fois que j'ai intégré le milieu footballistique. Rien ne va. Les défaillances sont à tous les niveaux. Elles touchent tout ce qui a rapport avec les ressources financières du club. Pis encore, certains actionnaires sont toujours en poste bien qu'ils n'aient donné aucun sou depuis des années d'activité.
Ces personnes doivent être retirées de l'actionnariat, mais ils sont toujours-là. Ils attendent comme des (...) l'arrivée des aides financières de l'Etat, ou les apports d'une entreprise, de préférence publique, pour en tirer profit», a-t-il déploré a notre confrère l'Echo en 2013.


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