Algérie

Le statut du travail en Islam


Le statut du travail en Islam L’une des choses auxquelles le Prophète -paix et bénédictions sur lui- s’est fermement opposé et qu’il a interdites au musulman est le recours à la charité, recours qui entame la dignité et l’honneur, en dehors de toute nécessité qui pousserait l’individu à tendre la main. Il dit -paix et bénédictions sur lui: «Celui qui tend la main sans être dans le besoin est comme celui qui empoigne des braises.» Il dit aussi: «Celui qui tend la main pour s’enrichir hérite d’une balafre au visage le Jour de la Résurrection et mange des braises de la Géhenne. Libre à chacun de se servir peu ou prou.» Il dit également: «Nul n’aura de cesse de tendre la main jusqu’à ce qu’il comparaisse devant Dieu sans la moindre chair au visage.» Par ces terribles menaces, le Prophète- paix et bénédictions sur lui- vise à sauvegarder la dignité du musulman et à lui inculquer la continence, le fait de compter sur soi-même et d’éviter la mendicité. De plus, le Prophète - paix et bénédictions sur lui - réprouve le mépris que certains manifestent envers certains travaux et métiers. Ainsi enseigne-t-il à ses compagnons que la dignité réside dans le travail quel qu’il soit et que le déshonneur et la perte de la face consiste à quémander l’assistance d’autrui: «Mieux vaut pour l’un d’entre vous de prendre une corde et de ramasser une cordée de bois qu’il transportera sur son dos, puis qu’il vendra, de sorte que Dieu lui épargne le déshonneur de tendre la main à untel, qui lui fera l’aumône ou la lui refusera.» Le musulman peut donc gagner sa vie dans l’agriculture, le commerce, l’industrie ou en tant qu’artisan ou fonctionnaire tant que cela n’est pas fondé sur une activité illicite, ou que cela contribue ou soit associé à l’illicite. Le musulman peut exercer une fonction, que cela soit pour le compte du gouvernement, pour le compte d’un organisme, ou pour un particulier, tant qu’il est capable d’honorer les responsabilités de son travail et de s’acquitter des devoirs qui sont les siens. Il n’est pas permis pour un musulman de postuler pour un travail dont il n’est pas digne, notamment dans les postes administratifs et judiciaires. Abou Hourayrah rapporta que le Prophète - paix et bénédictions sur lui - dit: «Malheur aux princes, malheur aux chefs, malheur aux trésoriers. Il est des gens qui, le Jour de la Résurrection, souhaiteront être suspendus aux étoiles par les cheveux, entre les cieux et la terre, plutôt que d’avoir pris une responsabilité dont ils n’étaient pas dignes.» Abou Dharr rapporte: «Je demandai au Messager de Dieu: ’Pourquoi ne m’attribues-tu pas une fonction?’ Il me tapa l’épaule et me dit: Abou Dharr, tu es faible, et il s’agit d’un dépôt. Y faillir vaut la honte et les regrets le Jour de la Résurrection, sauf à celui qui est digne de s’en charger et qui s’acquitte des devoirs qui lui incombent.’» Il dit également lui: «Les juges sont de trois types: un type ira au paradis alors que les deux autres iront en enfer. Ceux qui connaissaient la justice et qui ont jugé conformément à elle, ceux-là iront au paradis. Ceux qui connaissaient la justice mais la bafouaient, ceux-là iront en enfer. Et ceux qui jugeaient entre les gens tout en étant ignorants, ceux-là iront en enfer.» Par ailleurs, le musulman se doit de s’écarter des choses douteuses susceptibles de fragiliser sa religion et d’affaiblir sa certitude, quand bien même il en tirerait une grande fortune. Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - dit : «Abandonne ce qui te trouble au profit de ce qui apaise ton coeur.» Il dit également : «Le serviteur n’atteint le rang des vertueux que lorsqu’il délaisse une part des choses bénignes par crainte de tomber dans les choses malignes.» Dr Youcef El qaradaoui
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