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Le soufi Sidi Yahia Al-Aydli




Le soufi Sidi Yahia Al-Aydli
Au début du XVe siècle, la ville de Bejaïa a eu le privilège d'accueillir le célèbre savant, Yahia al-Aydli (mort en 881h/1477). Il y avait été l'élève d'un des « plus grands Faqih d'al-Malikiyya en son temps », Ahmed b. Ibrahim al-Bija'i (mort en 840h/1437). Il y évolua dans un milieu scientifique exceptionnel. Pressentant l'invasion espagnole, Yahia al-Aydli « prépara » assez tôt le « repli » des ulémas bougiotes vers la province. Auteur de la fameuse Wadhifa commentée par l'Hocine al-Wartilani (1713 ? 1779) et par al-Kharroubi al-Trabelsi, il va créer à Tamokra l'une des toutes premières Zawiyya ? Institut de la Kabylie. On peut avoir une idée précise du niveau atteint dans cette institution en se basant sur le traité al-Muqaddima fi al-Fiqh, plus connu sous le nom d'al-Waghlissiya. Cet ouvrage du célèbre jurisconsulte al-Waghlisi (mort en 1384) va devenir pendant des siècles l'ouvrage de référence des étudiants débutants. Or c'est à Tamokra qu'il a fait l'objet des débats les plus intenses. En effet, les Sharh (commentaires) les plus connus de ce traité sont celui d'Ahmed Zerruq al-Barnusi (1443-1493) et celui d'Abdelkrim az-Zwawi. Ce dernier Sharh a fait l'objet d'un Mukhtassar (abrégé) d'Abd er-rahman as-Sebagh. Or ces ouvrages, qui obéissent à des objectifs pédagogiques précis, avaient été « commandés » par Yahia al-Aydli, au moment même où il était en train de consolider les fondements de son Institut. La Wadhifa de Yahia al-Aydli, qui a été récitée à Sidi Soufi (Bejaïa) jusqu'aux années 1930, est encore de nos jours un texte de référence à la Zawiyya ?Institut de Tamokra. Natif de Takorabt, Sidi Yahia Al Aydli a passé son enfance à Takorabt puis il a suivi ses études coraniques à Tamokra puis à Bejaïa où il a été l'élève de « l'un des plus grands Fakihs d'Al Malikyya en son temps », Ahmed Ben Brahim Al Bija'i, en l'occurrence. Il fonda à Tamokra, vers 1440, l'une des toutes premières zaouias qui portera son nom après sa mort en 1477. Elle fut détruite en 1956 par l'armée française pour avoir servi de base de repli aux moudjahidine, avant d'être reconstruite par le Cheïkh Tahar Aït Aldjat et ses pairs. Son fils, Cheïkh Mohand Salah, nous fera remarquer que « le colonel Amirouche s'est réuni avec les étudiants à Tigharmine, en les incitant à poursuivre leurs études pour devenir des cadres de la future Algérie indépendante ». Bon nombre d'entre eux ont, en effet, investi les institutions de l'Etat une fois l'indépendance acquise, à l'image de feu Mouloud Kacem Naït Belkacem, alors que des dizaines d'entre eux tombèrent en martyrs lors de la révolution armée. Sidi Yahia al-Aydli, un savant religieux qui a fait de l'école coranique la plus illustre dans la région où sont enseignées les sciences islamiques, en présence d'étudiants en théologie venant de partout .







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