Le siège de l'ADE de Fréha scellé par la population

Le manque d'eau potable qui touche depuis le début de l'été la ville de Fréha, sise à 30 km à l'est de Tizi Ouzou, exaspère la population de cette agglomération de plus de 30 000 âmes qui, comme dernier recours, sont passées hier à une action encore plus radicale pour exprimer leur désarroi.En effet, après avoir cadenassé ce même siège en juillet dernier, les représentants de quartiers et les commerçants de Fréha ont, cette fois, durci le ton en usant de la soudure pour sceller l'entrée de l'ADE, située à la cité EPLF, et ce, après avoir invité tout le personnel sur place à quitter les lieux.
"Avant d'en arriver à une telle situation, nous avons frappé à toutes les portes. Nous avons eu des rencontres infructueuses avec les différents responsables de l'ADE, de l'hydraulique et de l'APC. Mais, malgré leurs promesses de régler cette situation, nous continuons à subir une pénurie d'eau depuis le début de l'été", a affirmé un manifestant. Pour ce dernier, "il est inadmissible qu'une ville de plus de 30 000 habitants ne soit alimentée en eau qu'un jour sur trois".
Notre interlocuteur affirme que "la ville de Fréha, qui est alimentée depuis le barrage de Taksebt, compte un seul réservoir d'eau réalisé en 1990, ce qui est vraiment insuffisant car sa population a, depuis cette date, quadruplé, d'où la nécessité de renforcer son réseau AEP qui alimente aussi les localités de Mekla et de Tizi Rached". Par ailleurs, les villageois de Lazaïb, dans la commune de Tigzirt, ont fermé durant la matinée d'hier la RN24, reliant cette ville côtière à Tizi Ouzou et à Béjaïa, non loin de la plage Tassalast, pour demander le bitumage de la route qui mène à leur village.

K. Tighilt