Algérie

Le service public déliquescent



Malgré les plaintes des usagers, les incidents et accidents, rien n'est fait concrètement pour moraliser un tant soi peu cette corporation des transports publics en commun que sont les bus.Surtout cette armada du circuit mais cela concerne l'ensemble des bus qui sillonnent la ville et même les intercommunaux. Lorsque le transport public par bus fut ouvert au secteur privé, il s'agissait avant tout d'assurer un transport devenu pratiquement inexistant avec la disparition des régies communales de transport public et la faillite de l'entreprise publique qui assurait tout le transport de voyageurs par bus. Les taxis communautaires, en moindre quantité alors, assuraient l'essentiel du transport public en commun, aussi fallait-il disposer de bus quel que soit leur état pourvu qu'il y ait la quantité.
Aujourd'hui, pour certaines communes l'offre de transport dépasse la demande et on voit des bus et des taxis dés?uvrés durant des journées entières dans de pseudo-stations où ils deviennent des contraintes parfois. Mais le problème, c'est surtout la qualité du service, un chauffeur et un receveur en short, de la musique de boîte de nuit à fond et des attentes qui peuvent atteindre une heure chrono quoi que disent les usagers. Ces derniers sont entassés les uns sur les autres. Cela commence par la portière avant avec la sempiternelle expression avance en arrière puis quand il n'y a plus moyen de faire monter quelqu'un par devant, cela passe à la portière arrière et l'expression «avance en avant» ! Quand vous demandez au chauffeur quand il va se décider à partir, il vous répond que c'est le receveur qui décide et celui-ci devient d'un coup introuvable car il est loin de là, en train de guetter le bus concurrent.
Quand enfin il démarre, n'essayez surtout pas de leur demander de baisser le son de la musique qu'ils vous imposent, chauffeur et receveur réunis, même si vous êtes malade ou que les paroles sont assez crues pour choquer adultes et enfants, vous risquez l'insulte automatique et si vous insistez l'agression directe. Quelques lignes ne peuvent être exhaustives pour faire le constat de la déliquescence du secteur et des comportements asociaux devenus des habitudes, dont sont victimes les usagers des transports par bus.
Tenez, vous payez 20 dinars le ticket de bus du circuit de la nouvelle ville quelle que soit la destination alors que c'est le tarif maximum pour des destinations bien précises, la liste des tarifs affichée mais c'est la seule obligation respectée. Au moment aussi où on parle de moderniser le transport en commun, il y a mieux à faire et plus simple, faire respecter la loi à tous ces transporteurs dont certains utilisent de véritables cercueils roulants. Pour l'heure, c'est la politique de l'autruche personne ne semble voir ces comportements, et ce, matériel rafistolé avec des bouts de fil de fer et ces gens en profitent sans vergogne de la «cécité» de ceux qui sont payés pour défendre les intérêts des usagers et les protéger des abus de ce genre justement.
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