Algérie - Revue de Presse

Le secteur de l?hôtellerie connaît de nouvelles évolutions



La privatisation prend son envol La privatisation de la station thermale de Hammam Melouane (37 km au sud-est d?Alger), qui faisait partie du patrimoine de l?Entreprise de gestion touristique Centre, semble scellée. Le repreneur, selon une source syndicale, serait un industriel de Blida, connu comme étant propriétaire d?une célèbre marque de jus d?orange. Le complexe, qui s?étend sur une assiette de près de 2 ha, comprend un hôtel de 20 chambres, 2 cités de 120 chambres traditionnelles ainsi que des bains individuels et des thermes collectifs. La transaction s?élèverait à 12,5 milliards de centimes, selon notre source. Selon les termes du contrat, le nouvel acquéreur est tenu de garder les 34 employés de cette infrastructure thermale. Pour les représentants des travailleurs, l?opération de privatisation de Hammam Melouane a été menée « globalement » en conformité avec les textes. Le seul « point noir », disent-ils, est que l?EGT-Centre a « omis » de verser les indemnités liées à la rupture de la relation de travail. La réglementation, rappellent-ils, prévoit qu?en cas de passage des infrastructures hôtelières de l?Etat au secteur privé, l?ex-employeur se doit de verser une part de la transaction à ses anciens employés. « Nous osons espérer que l?EGT-Centre rectifie le tir en cette phase de transition. A titre d?exemple, les travailleurs de l?hôtel Mizrana de Tigzirt (Tizi Ouzou), racheté par un privé, ont eux perçu les indemnités en question », font savoir les syndicalistes de Hammam Melouane. En 2004, un avis d?appel d?offres pour la reprise de 22 hôtels a été lancé par le gouvernement. Pour l?instant, 6 établissements, situés un peu partout à travers le territoire national, ont trouvé preneur. Outre Hammam Melouane, la liste des unités touristiques cédés comprend l?hôtel d?Orient de Annaba, celui de Châteauneuf, les Zianides (Tlemcen), le Grand Hôtel d?Oran et le Hidhab de Sétif, un hôtel urbain de 3 étoiles. Ce dernier a changé de main, officiellement, le 13 décembre dernier. Vendu pour 65 milliards de centimes à la Sarl Sofaf (entreprise privée spécialisée dans la fabrication du fil électrique, basée à Sétif), le Hidhab est ainsi le premier hôtel public à être totalement sous contrôle privé. Le syndicat de cet hôtel de 77 chambres dont 3 suites, 8 dressings, piscine et un service de restauration de haut standing, lors d?un meeting tenu par la fédération UGTA du secteur hôtelier, il y a quelques jours au siège de la centrale syndicale, avait opposé son « niet », arguant que l?estimation financière était « sous-évaluée ». Les mêmes doléances ont été émises par les représentants des travailleurs des Zianides (Tlemcen), « un hôtel cédé pour 60 milliards alors qu?il vaut 200 milliards de centimes », avancent les syndicalistes. Même le wali de Tlemcen est intervenu afin d?amener les autorités à revoir la copie. Pour la SGP Gestour, qui gère le portefeuille du secteur pour le compte de l?Etat, « le cas de l?hôtel des Zianides ne constitue pas de problème majeur ». « En tout cas, pour les Zianides, l?accord du CPE a été donné et le prix proposé par le repreneur est au-dessus du chiffre arrêté par l?évaluation », a déclaré, le secrétaire général de Gestour, Amokrane Louanchi, dans un entretien à notre confrère Liberté (édition du jeudi 15 décembre). Le même responsable dira que l?opération de privatisation a pris sa pleine vitesse de croisière, soulignant que la liste sera encore enrichie de 11 autres hôtels qui seront mis à la vente. Des établissements faisant partie des EGT-Centre, Sidi Fredj, Tipaza et Annaba. Selon Gestour, aucun établissement hôtelier ne sera contrôlé par l?Etat dans un délai de 2 années. Quant aux « palaces » (5 étoiles) comme El Aurassi, El Djazaïr (ex Saint-Georges), le Safir (ex- Aletti) ou le Seybouse (Annaba) dont le dossier est bloqué pour diverses raisons, ils devront être « traités » au préalable par une banque d?affaires, probablement étrangère. Celle-ci ayant la mission de les proposer sur le marché international à leur « juste valeur », insiste Gestour.
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