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LE SECTEUR DE L'ENERGIE


LE SECTEUR DE L'ENERGIE
Dans un entretien paru sur les colonnes de Liberté du 23 septembre 2014, Mohamed-Cherif Belmihoub, consultant, professeur en management et développement, pense que "sans compétences de leurs dirigeants, il n'y aura pas d'efficacité pour les groupes industriels". Cette appréciation prend tout son sens, et Sonatrach n'y échappe pas. De son côté, le docteur Preure, spécialiste du secteur de l'énergie, n'a eu de cesse d'attirer l'attention sur l'hémorragie des compétences que subit Sonatrach.Faut-il rappeler que les pouvoirs publics ont initié, dès les premières années de l'indépendance, une politique de développement des ressources humaines à travers des programmes de formation d'un encadrement national, performant et de qualité au niveau des meilleures écoles et universités du monde. La mission première de ce potentiel humain était de relever les défis du développement des ressources énergétiques du pays. Où en sommes-nous aujourd'hui ' La tendance lourde dans l'évaluation, la gestion et la projection des besoins en ressources humaines ira en s'accentuant avec le processus de mondialisation et de spécialisation des produits et des métiers des activités liées à l'énergie."Sonatrach est la première entreprise du continent africain. Elle est classée 12e parmi les compagnies pétrolières mondiales, 2e exportateur de GNL et de GPL et 3e exportateur de gaz naturel... ses activités constituent environ 30% du PNB algérien et emploie 120 000 personnes dans l'ensemble de son groupe". Ces indicateurs, fournis par le site SH sur internet, permettent de mesurer les efforts accomplis par le groupe, qui continue néanmoins à être confronté à une rude concurrence dans la gestion de ses ressources humaines depuis l'ouverture économique. Dans ce contexte et lors de plusieurs rencontres consacrées à la présentation du nouveau système de rémunération en présence des responsables de l'énergie et du secrétaire général de l'UGTA, il a été fait état que 736 cadres ont quitté cette entreprise en 2006 pour diverses raisons (retraite, marginalisation, fuite vers des entreprises multinationales et à l'étranger). Le nouveau système de rémunération préconisé à l'époque, avait pour but précisément de lutter contre la concurrence en endiguant la fuite des cerveaux par l'amélioration des salaires. Pour sa part, l'ancien PDG de sonatrach avait déclaré, en octobre 2006, que cette entreprise avait perdu 30% à 40% de ses cadres au niveau d'Arzew au profit des compagnies pétrolières concurrentes, notamment qataris.Il semble, selon de nombreux experts, que l'hémorragie s'aggrave sans que les pouvoirs publics s'en émeuvent outre mesure. Face à cette hémorragie des compétences que connaît le secteur de l'énergie, outre la révision du système de rémunération, le programme de formation et de développement des ressources humaines aurait dû etre renforcé pour mieux soutenir la compétitivité du facteur travail.Selon certaines sources, les budgets de financement des programmes de formation dans ce secteur auraient été multiplies par deux entre 2002 et 2008, passant ainsi de près de 1,5 milliard de dinars à environ 3 milliards de dinars. Dans le même temps, les structures de formation et de perfectionnement du groupe auraient tenté de s'adapter aux nouveaux enjeux de l'excellence. C'est le cas notamment du centre de perfectionnement de l'entreprise créé en 1987.Selon le directeur du CPE, dans un entretient accordé à la revue ressources humaines Synergie, "aujourd'hui, l'entreprise a pris la décision d'opérer un changement dans le statut du CPE... Mais il est certain que nous resterons dédiés à la formation pour les besoins et objectifs du groupe Sonatrach et du secteur des hydrocarbures."Si le CPE intervient dans la formation transversale, l'IAP, quant à lui, couvre celle des corps de métiers scientifiques, techniques et technologiques.Nous avons pris Sonatrach à titre d'exemple dans le domaine de la gestion des ressources humaines et de l'elevation du niveau de compétences et de performances de l'encadrement. La même démarche est tout aussi valable pour Sonelgaz, qui emploie aujourd'hui près de 60 000 personnes et qui est tenue de relever le défi de la performance d'un service public au c?ur de l'aspiration des Algériens à un meilleur être.


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