Algérie

Le roi saoudien décline l?invitation de Bachar Al Assad


Crise annoncée au 20e sommet arabe de Damas La fetwa lancée par le grand mufti de Syrie, assimilant la participation des chefs d?Etat et souverains au 20e Sommet de la Ligue arabe à une obligation religieuse, n?a apparemment pas convaincu le roi d?Arabie Saoudite. Ce dernier a décidé de boycotter le sommet prévu les 29 et 30 mars prochains, déléguant son représentant permanent à la Ligue, Ahmad Qattan. L?Egypte, elle aussi, devra suivre la conduite saoudienne, comme message à Damas, accusé de bloquer le processus politique au Liban. Riyad avait lié sa participation au sommet à l?élection d?un président au Liban. Les Etats-Unis avaient appelé, la semaine dernière, les pays arabes à réfléchir avant de décider de participer au sommet de la Ligue arabe, accusant la Syrie d?entraver l?élection d?un président au Liban. Alors que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avaient appelé, jeudi 20 mars, les pays arabes à participer à ce sommet. L?absence du roi saoudien Abdallah pose un problème de taille à l?hôte syrien. L?Arabie Saoudite devait, à l?occasion du sommet, passer la présidence tournante de la Ligue à la Syrie. Cette dernière, réagissant à l?acte du souverain saoudien, a déclaré, avant-hier, ne pas accepter la passation de la présidence de la Ligue si l?Arabie Saoudite persiste à déléguer une personnalité autre que le roi Abdallah. Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, a avancé son voyage à Damas et s?y est rendu lundi soir pour rattraper une crise annoncée depuis plusieurs mois. Résultat des courses : seuls 15 chefs d?Etat et souverains arabes, sur les 22, seront présents à Damas. Les pays représentés au plus haut niveau sont ? jusqu?à hier ? l?Algérie, le Koweït, le Yémen, les Emirats arabes unis, la Jordanie, le Qatar, le Soudan, l?Irak, la Tunisie, la Libye, la Palestine, la Mauritanie, la Somalie, Djibouti et les Iles Comores. Le Bahrein n?a pas encore donné suite à l?invitation syrienne. Le Liban, qui a reporté hier pour la 17e fois au 22 avril l?élection présidentielle, réserve aussi sa réponse, probablement négative. Car la crise politique du Liban, la plus grave qu?ait connue le pays depuis la guerre civile de 1975-90, a paralysé l?activité gouvernementale et suscité des accès de violence à caractère confessionnel. Elle affecte les relations entre la Syrie et l?Arabie Saoudite, qui soutiennent des parties opposées dans le conflit. Riyad appuie la coalition gouvernementale de Beyrouth, qui a le soutien des Etats-Unis et de la France, alors que Damas et Téhéran sont alliés d?une alliance d?opposition dominée par le Hezbollah et le Courant patriotique libre du chrétien Michel Aoun. Les deux camps se sont entendus sur le nom du général Michel Souleïmane pour la présidence, mais restent en désaccord sur la composition du futur gouvernement et la loi électorale. D?ailleurs, les délégués permanents auprès de la Ligue arabe ont décidé lundi, au terme de la première journée des travaux des réunions préparatoires du sommet arabe, le report de l?examen de la question libanaise à la réunion préparatoire du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères qui se tiendra, demain, jeudi.


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