Algérie - A la une

Le RND s'essaie à la démocratie



Pour la première fois, la désignation du secrétaire général du parti est soumise à l'urne.Pour banal qu'il paraisse, le recours à l'urne pour la désignation du secrétaire général, première dans les annales du parti qui fêtera bientôt ses 20 ans, aura un impact psychologique fort important sur les militants.«Avoir plusieurs candidats au poste de secrétaire général du parti est effectivement une expérience nouvelle. Ce sera sans nul doute un plus. Le RND est une formation politique jeune. Il est en pleine construction. A travers cette expérience, nous essayons de consacrer un fonctionnement démocratique au niveau interne. Nous en sortirons certainement aguerris. De plus, une démocratie interne permettra au parti d'attirer de nouveaux militants et des cadres», nous a déclaré récemment Seddik Chihab, porte-parole du parti, non sans reconnaître que, au départ, il y avait quelques réticences. De son côté, Belkacem Mellah, candidat rival de l'actuel secrétaire général par intérim, Ouyahia, considère effectivement que le recours à l'urne est un pas gigantesque dans la trajectoire politique du RND, mais revendique cet exploit comme étant le sien. «J'ai milité pour que tout dans le parti passe par une élection, y compris le poste de secrétaire général. Je suis contre les désignations parce qu'elles constituent un danger pour le parti en ouvrant les portes à tous les abus. Ouyahia lui-même a été victime de ceux qu'il a désignés. Maintenant que ce principe est consacré, je m'en réjouis, le RND ne sortira que plus fort d'une élection», nous a-t-il indiqué. Concernant l'issue de cette élection qui, selon Belkacem Mellah, prend déjà les allures d'une fête au sein du collectif des militants qui, pour la première fois, s'essaie au jeu démocratique, les dés ne semblent pas encore pipés, même si nombre d'observateurs estiment qu'elle est préalablement scellée en faveur d'Ouyahia qui fait office d'un poids lourd devant son rival «peu connu et «peu expérimenté». Néanmoins, Belkacem Mellah et ses partisans persistent et signent: les jeux ne sont pas encore faits. «J'ai visité 27 wilayas et j'ai été très bien reçu par les militants du parti, surtout ceux de 1997 qui représentent la colonne vertébrale du parti.Contrairement à Ouyahia qui est soutenu par des fonctionnaires politiques, moi, je suis soutenu par des militants, de vrais militants qui ne sont là ni pour des postes ni pour des intérêts personnels, mais pour un idéal politique», a également souligné Belkacem Mellah avant de préciser que, quelle que soit l'issue de l'élection, il l'accepterait et qu'il féliciterait son rival dans le cas où il le battrait. «Je suis un militant discipliné. J'ai milité et je continuerai à militer pour mes idées dans le respect des statuts du parti. Le fait qu'il existe plusieurs courants d'opinion au sein du parti doit être perçu comme un signe de bonne santé», a-t-il dit. L'optimisme de Belkacem Mellah n'est évidemment pas partagé par les partisans d'Ahmed Ouyahia, notamment Seddik Chihab qui estime que «la majorité des militants croit en Ouyahia et pense que c'est l'homme de la situation, estimant qu'il est le mieux placé pour insuffler au RND la dynamique qui soit à la hauteur des défis qui s'imposent au parti et au pays». Néanmoins, le porte-parole du RND considère que «le parti doit faire sa mue et poursuivre sérieusement sa construction démocratique pour être à la hauteur des attentes de ses militants et sympathisants».







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