Algérie - A la une

Le RND gagne le pari de l'alliance


Le RND gagne le pari de l'alliance
La déclaration de Soltani sur le sujet de l'alliance tranche avec le discours de l'aile Makri du MSP. Ceci annonce un bras de fer au sein de cette formation politique.Faite mercredi dernier par le secrétaire général par intérim du RND, la proposition de redynamiser l'alliance présidentielle a reçu un accueil favorable des formations politiques concernées par l'appel de Ouyahia. Ainsi, au lendemain de la formulation de cette proposition, le FLN, le TAJ et le MPA ont souscrit à l'idée, avec une légère différence de la part du parti de Amara Benyounès qui salue l'idée, mais préfère laisser au conseil national du parti le soin de confirmer l'accord à la constitution de ladite alliance présidentielle. Il y a même un brin d'enthousiasme de la part des directions de ces formations qui s'est traduit par la célérité de la réponse. Ainsi, au vieux parti, on estime que l'initiative de M. Ouyahia était «susceptible d'harmoniser les modalités de soutien au président de la République et de conforter les positions des partis adhérant à cette démarche». Cette déclaration est de Saïd Bouhadja et témoigne de la pertinence d'un pareil pôle politique pour donner une consistance politique à l'action de la majorité présidentielle. L'autre formation politique qui adhère complètement à la proposition de Ahmed Ouyhaia est le parti de Amar Ghoul, TAJ, dont Nabil Yahiaoui, membre dirigeant, estime que pareille initiative est «une avancée dans le processus de soutien au président de la République». Yahyaoui va jusqu'à estimer que «la conjoncture actuelle met l'Algérie devant moult défis, sécuritaires notamment, du fait de l'instabilité que connaissent certains pays du voisinage». C'est dire que pour le TAJ, l'alliance passe pour être une donne stratégique essentielle pour la stabilité du pays, au-delà des impératifs de politique intérieure. Cet «O.K. rapide» signifié à la proposition du patron du RND suppose que l'appel était attendu et les bouleversements vécus par les deux principales locomotives du pouvoir avaient aussi pour objectif de reformer le bloc politique qui s'est désagrégé après le retrait du MSP. A ce propos justement, la réaction d'un des leaders de la formation islamiste, en la personne de l'ancien président du Mouvement de la société pour la paix, à savoir Bouguerra Soltani, amène à penser que l'alliance à quatre (FLN, RND, TAJ, MPA) n'est peut-être pas une finalité. En effet, intervenu dans une émission de la chaîne de télévision privée El Djazaïria, Soltani a reconnu le bien-fondé de l'initiative de Ouyahia et rappelé que depuis le début du siècle dernier, l'Algérie a toujours fonctionné avec trois composantes politiques que sont le nationalisme, la démocratie et l'islam. Aussi loin qu'on remonte dans le Mouvement national, jusqu'à la guerre de Libération nationale, les trois dimensions ont nourri l'idéal politique des Algériens, a souligné en substance Bouguerra Soltani, tout en assumant le bilan de l'Alliance présidentielle constituée à l'époque par son parti associé au FLN et au RND. La déclaration de Soltani, qui tranche avec le discours de l'aile Makri du MSP, notamment vis-à-vis de la proposition de l'alliance présidentielle, annonce un bras de fer au sein de cette formation politique. Il faut dire qu'en l'espèce, Bouguerra Soltani a toutes ses chances et pourrait renverser la donne au niveau du MSP. Auquel cas, il n'hésiterait pas à reformer l'alliance présidentielle.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)