Algérie - Revue de Presse

Le RND et MSP sur le front de la campagne référendaire



Soltani : « Des mesures contre ceux qui rejettent la réconciliation » Nous devons nous réconcilier avec le temps », amorce Bouguerra Soltani en préambule à son discours, faisant allusion à Air Algérie dont l?avion qui l?a transporté à Oran avait fait un grand retard. Et d?enchaîner : « Nous avons dû sacrifier 100 000 Algériens pour nous apercevoir que nous avons perdu beaucoup de temps et retardé le développement national. » Hier, dans la demi-salle omnisports de Tlemcen, qui n?a pas fait le plein, le chef du Hamas, dont un des slogans de son parti est « L?Alliance présidentielle est un choix », s?est permis de faire une rétrospective des lois de 1995 (qanoun rahma de Liamine Zeroual) et de 1999 (la concorde nationale) avant d?entrer de plain-pied dans le projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. « Ceux qui ont tourné le dos aux précédentes propositions de paix se voient s?ouvrir devant eux une autre porte en 2005. Qu?offrir de plus à ceux qui ne veulent pas aller au Paradis ? » Convaincu ( ?), il soulignera avec force que « tous les Algériens iront vers la paix, sauf ceux qui ne le désirent pas. Après le référendum, le président de la République prendra les mesures contre ceux qui rejettent la réconciliation nationale ». S?adressant à un auditoire composé de représentants des formations politiques de l?Alliance présidentielle, de quelques présidents d?APC et d?une poignée de jeunes, M. Soltani a cru utile de rappeler que « les larmes ne ressuscitent pas les morts, ce qui est fait est fait. Ce serait oiseux de revenir en arrière ». Puisant ses réflexions dans la charte, il devient plus clair dans ses propos : « Si on se mettait à juger des gens, à les condamner et à chercher les causes de cette sanglante crise, on se retrouverait dans un cercle vicieux fait de règlements de comptes et dans une spirale obscure. Nous ne pourrions jamais enclencher la roue du développement. » S?affichant carrément contre ceux qui s?attardent à regarder dans le rétroviseur, il précise sa pensée : « Ceux qui refusent cette main tendue, qu?ils nous donnent une solution meilleure. » Puis, comme s?il était en colère : « Ceux qui demandent des comptes, aujourd?hui, sont des opportunistes, ceux qui veulent l?ouverture des dossiers avant la tenue du référendum sont des manipulateurs, des calculateurs. On ne peut pas aimer la paix et demander de couper les têtes, c?est contradictoire. Et puis aujourd?hui, on ne coupe pas les têtes parce que la réconciliation est une fête. » Il fallait vraiment lire entre les lignes, parfois, pour comprendre - à part les terroristes - la cible de ses propos. Plus fataliste, Bouguerra indiquera : « Nous sommes des musulmans et nous devons savoir que tout ce qui se passe sur cette terre est écrit. » Avant de s?étonner que la société civile à Tlemcen ne bouge pas. « J?ai vu partout la société civile bouger pour la réconciliation nationale, sauf ici. Qu?est-ce qui se passe ? » Avant de terminer, il rappellera que la crise est « algéro-algérienne, et nous n?accepterons aucune ingérence étrangère. Nous ne sommes ni l?Irak ni la Bosnie ». En conclusion de sa longue allocution, il suggérera : « On doit demander à l?ONU de décerner le prix Nobel de la paix à Abdelaziz Bouteflika. » Le leader du Hamas, dont l?ombre de Nahnah planait dans la salle, devra s?armer de plus d?arguments convaincants pour rallier à sa cause plus de supporter.



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