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Le retour aux sources est un impératif



Le retour aux sources est un impératif
La perte des pratiques ancestrales a été terriblement ressentie dans les hautes montagnes de Kabylie où les gens se sont fait piéger par le mauvais temps.Après le cauchemar de la neige, place à celui du verglas. Sur les routes montagneuses, la prudence était de mise hier. Les éclaircies de ces deux derniers jours et la chute de la température parfois jusqu'à moins 6 degrés Celsius ont transformé les chaussées et tous les accès en patinoires. C'est l'inquiétude induite par l'apparition du verglas qui représente un véritable danger, que ce soit pour les déplacements pédestres ou par véhicule. Mais l'inquiétude demeure de mise également concernant l'acheminement des produits alimentaires et le gaz butane. Hier, les régions montagneuses, connues pour le froid qui y sévit, sont restées bloquées jusqu'à la mi-journée. Le verglas, qui a succédé à la tempête de neige, n ?a pas été pour faciliter les déplacements sur les routes devenues trop dangereuses hier. De véritables patinoires, nous a-t-on signalé. Bref, les intempéries sont toujours là avec leur lot d'inconséquences que le Kabyle d'autrefois dépassait sans crier ni se plaindre. Les traditions ancestrales, faites de prévoyance pour les mauvais jours, n'est plus de mise dans la culture des habitants de la région. Ces intempéries l'ont rappelé à bien des égards. Les habitants ont manqué de tout. Jadis, les ruraux se préparaient suffisamment à temps pour ne manquer de rien lors des grandes intempéries. «Pour éviter le pire», les habitants stockaient de la nourriture accumulée durant les saisons chaudes en pensant aux hivers rigoureux qui isolaient les villages et empêchaient les ménages de faire leurs provision. Riz, semoule, pain biscottes, sucre, sel, farine, café, conserves, lait en poudre, légumes secs, tomates séchées, céréales, des réserves de nourriture, autant d'aliments nécessaires pour vivre et parer à toute éventualité. Même la viande était rarement consommée fraîche. Des mentalités qui auraient pourtant évité à toutes ces familles isolées par les dernières intempéries dans les montagnes de rester sans provisions et sans nourriture. On constate malheureusement que même les habitants des villages ont perdu ces réflexes de constituer des réserves de survie.Les habitants de ces monts isolés attendent patiemment une baguette de pain, une bonbonne de gaz. Ne faudrait-il pas renouer avec ces pratiques d'antan' Les gens s'entraidaient pour faire face à toutes les situations. Il est vrai qu'autrefois on se chauffait et on cuisinait avec du bois. On se déplaçait à pied. Les inconséquences du mauvais temps ne sont pas ressenties comme de nos jours. La modernisation de la vie trouve ses limites à la moindre chute de neige et baisse de température.Présentement, on se chauffe au gaz butane et on se déplace en voiture. Deux faits qui viennent à manquer souvent rendant le quotidien difficile. Et quand bien même, les habitants auraient l'idée de s'approvisionner en quantité importante de denrée alimentaires, le pouvoir d'achat se dresse comme une barrière rendant toute initiative du genre impossible. Le foyer algérien ne peut pas posséder 10 bouteilles de gaz à raison de 230 dinars l'une au remplissage, sans compter les frais d'achat. Une bonbonne de gaz tient à peine 24 heures pour le chauffage de la maison et avec de l'eau ajoutée pour son usage en cuisine, il faut un minimum de six bouteilles de gaz pour une semaine de vie dans des conditions climatiques pénibles, comme celle vécue ces derniers jours. Le pouvoir d'achat d'un Algérien ne permet pas d'y faire face facilement, ce qui explique d'ailleurs cette pression sur la bonbonne de gaz et autres produits alimentaires jadis produits localement.Avec les fermetures de routes en raison de la neige et du verglas, l'approvisionnement des villages situés sur les hauteurs reste difficile. Pour ce cas, la seule et unique solution réside dans le raccordement au plus vite de toutes ces régions en gaz de ville.A Béjaïa on n'en est pas prêt avec un taux qui dépasse à peine 40%, même si les projets inscrits ramènent ce taux à 67% selon les révisions. Pour le reste le retour aux sources s'impose à tout un chacun.


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