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Le remboursement des médicaments se rétrécit


Le remboursement des médicaments se rétrécit
Pas moins d'une cinquantaine de médicaments retirés des listes de remboursement depuis quelques semaines.Malgré la mise en place du système Chifa qui permet le remboursement des frais des médicaments, des centaines de citoyens n'arrivent toujours pas à trouver le bout du tunnel, afin de se soigner dans les meilleures conditions qu'elles soient. «Nous avons au moins une vingtaine de médicaments qui sont retirés de la liste des remboursements», a révélé hier, un des pharmaciens de la place d'AlgerCentre.Des patients munis de leurs ordonnances, ont fait des dizaines de pharmacies à la recherche des médicaments, afin de répondre aux besoins des membres de leurs familles. Ils sont unanimes à dire que la mise en place du système Chifa a certes réglé un minimum de problèmes, mais beaucoup reste à faire, en termes de remboursements et autres prises en charge des préoccupations des assurés sociaux des deux organismes d'assurances, à savoir la Cnas et la Casnos. Prenant en charge une partie des besoins des maladies chroniques, un nombre indéterminé de patients, se retrouve dans l'obligation de payer des suppléments qui sont liés au tarif référentiel des produits demandés, a-t-on déploré.Avançant les noms de quelques produits, tels que le Piascledine, le Ketoprofen pommade et Mioced, à titre d'exemple, même la mise en place du système Chifa, ne concerne que les ordonnances qui ne dépassent pas les 3000 DA. «Il y a des produits qui coûtent plus de 3000 DA, rien que pour une seule ordonnance, mais ce n'est pas évident pour la classe ouvrière ou moyenne qui ne sort pas des centres de soins et les hôpitaux pour se soigner», a indiqué Saïd F, 60 ans environ qui prend en charge toute une famille.Evoquant d'autres préoccupations liées au médicament qui relèvent de la production pharmaceutique, à savoir le produit générique, Nadir B, opérateur dans le domaine de l'assistance médicale n'a pas manqué de revenir sur le danger encouru par son fils. «Le pharmacien m'a donné un produit générique sans me consulter, qui a failli emporter mon fils à la fleur de l'âge. Il n'a aucune efficacité par rapport au médicament exigé par le médecin», a-t-il regretté.Fin connaisseur du domaine du médicament, Nadir B. n'a pas manqué de souligner que toutes ses commandes médicales sont effectuées à l'étranger, afin d'en être assuré et rassuré quant à la satisfaction de la demande aussi bien pour la famille et les patients qu'il prend en charge en tant qu'opérateur dans le secteur de la santé, tout en déplorant aussi, l'absence de remboursement de plusieurs produits.Les clients demandent souvent le produit d'importation, mais faute de disponibilité, ils sont obligés de se rabattre sur le générique qui ne répond pas souvent aux besoins, dit Mohamed F, un ancien pharmacien à Alger.S'agissant de la pénurie des médicaments, de nombreux pharmaciens ont déploré l'absence de dizaines de produits, au point de les rayer ou de les oublier complètement dans les listes de l'approvisionnement.L'assistance médicale, le transport sanitaire, le remboursement des factures des frais médicaux qui nécessitent des dossiers à part entière, sont autant de préoccupations et problèmes quotidiens qui ont été évoqués par des patients et opérateurs du secteur de la santé qui partagent les mêmes préoccupations, à savoir «l'amélioration de la prestation sanitaire», mais, chacun d'eux souffre à des degrés différents. La santé est malade depuis le recul de la prévention à tous les plans. «Vaut mieux prévenir que guérir», dit-on depuis la nuit des temps.




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