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Le remboursement des arrhes fait polémique à Médéa


En raison de la crise sanitaire et du prolongement de la période de confinement, nombreux sont les citoyens qui ont soit ajourné, soit annulé leur réservation. K. B., victime d'un marchandage de la part d'un exploitant qui a refusé de lui restituer le montant payé pour la réservation, a déposé une plainte auprès de la Direction du commerce.Le problème des avances versées lors des réservations des salles des fêtes, et qui ne sont pas remboursées par les propriétaires de ces établissements après leur fermeture pour des raisons liées à la pandémie de coronavirus, s'est transformé en polémique et échange de propos acerbes et parfois même peu courtois entre les uns et les autres.
D'abord, ce fait rapporté par ce citoyen qui a payé le montant de l'avance exigée pour la réservation d'une salle des fêtes et qui s'est ravisé après le prolongement de la durée du confinement, en décidant de ne pas organiser de cérémonie de célébration de son mariage. Si certains citoyens n'ont pas osé réclamer l'argent de leurs avances versées aux propriétaires des salles des fêtes, d'autres ont dû, par contre, recourir à tous les moyens de pression pour se faire entendre et récupérer leur argent. Victime d'un marchandage de la part d'un exploitant d'une salle des fêtes qui a refusé de lui restituer le montant payé pour la réservation, K. B. a utilisé le canal de la loi pour se faire entendre en déposant une plainte auprès de la direction du commerce. "Il a donné l'engagement de me rendre mon argent après la reprise de son activité. Je lui ai fait parvenir une mise en demeure avant poursuites judiciaires par l'intermédiaire d'un huissier de justice. C'est après qu'il a consenti à me rendre le montant payé à la réservation."
Bien évidemment, les commentaires ont divergé sur la façon dont doit se régler le problème, soutenant ou condamnant la posture du citoyen qui a eu recours à la loi, car "il ne s'agit pas d'un vol mais d'un cas de force majeure. Cela requiert le partage du risque entre les deux parties", "le service n'a pas été consommé par le client, il n'y a pas lieu de lui faire payer quoi que ce soit !". L'avis religieux n'ayant pas été émis par une instance religieuse agréée, certains ont vu dans la rétention des avances comme un problème qui ne "relève pas de la religion et que, de toutes façons, il s'estompera dès la fin de l'épidémie". Pour d'autres, les propriétaires des salles des fêtes ont trouvé l'astuce pour ne pas rendre l'argent encaissé, même après la reprise de leur activité, "parce qu'ils savent que nombre de clients ont déjà célébré leurs fêtes de mariage durant le confinement dans l'intimité familiale. Donc, point de remboursement !"
M. EL BEY


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