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Le RCD dénonce des intimidations contre les organisateurs



Le RCD dénonce des intimidations contre les organisateurs
La forte mobilisation des actions de rue de la journée du20 Avril n'ont finalement pas servi de leçon au pouvoir. Ce dernier, réfractaire à toute idée d'ouverture et de démocratisation, s'emploie davantage à museler la société. C'est, du moins, ce qu'affirme la réaction des autorités à une conférence-débat que devaient animer deux cadres du RCD à l'université d'Alger II, à Beni Messous. Prisonnier d'une conception étriquée du libre débat, des intimidations et des menaces ont été proférées contre le collectif organisateur. Selon Atmane Mazouz, l'un des cadres conviés à la conférence, le thème n'était autre que celui de la revendication identitaire. Mais cela n'a pas empêché les champions de l'ostracisme à user de pratiques révolues pour tenter d'interdire la rencontre entre les étudiants et leurs invités. "Des intimidations et des menaces ont été ouvertement proférées contre les membres de ce collectif et le modérateur de la conférence, Mourad Biatour, a été sérieusement harcelé par les renseignements généraux", précise M. Mazouz, soulignant que malgré les pressions, "les étudiants ont refusé d'annuler cette activité". La conférence étant maintenue, "aucun incident n'a été signalé". Ce qui "dénote d'une soif de débat et d'échange dont ont été sevrés les campus universitaires au profit des activités folkloriques de l'administration et des prêches haineux de sectes religieuses". "Il n'en fallait pas plus pour l'administration et les nostalgiques des pratiques de la police politique pour procéder, une fois la conférence terminée, à une coupure de courant et priver les étudiants de poursuivre leur programme de célébration du 36e anniversaire du Printemps berbère", dénonce Mazouz, qui ajoute que le RCD salue la réaction des étudiants qui ont organisé une marche de protestation. Il a fait savoir qu'au-delà de la tentative d'interdire la rencontre, des policiers ont été appelés en renfort "pour réprimer cette action", ce qui dénote "de la peur et des choix du pouvoir pour tuer dans l'?uf toute expression démocratique". "Une fois de plus, le système politique algérien démontre qu'il ne peut se départir de sa nature autoritaire et réfractaire au fait amazigh, malgré ses efforts de communication pour faire croire à l'opinion le contraire", souligne le chargé de communication du RCD.M. Mouloudj


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