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Le rapport final remis au gouvernement




Le rapport final remis au gouvernement
Il faut tirer les leçons du passéL'enseignement en français dans les matières scientifiques n'est pas évoqué.Le ministère de l'Education nationale a soumis, hier, les recommandations de la Conférence nationale sur l'évaluation et l'organisation de l'examen du baccalauréat au Premier ministre pour donner son aval avant la mise en oeuvre du nouveau plan organisationnel de cet examen au niveau national. Parmi les points soulevés dans le rapport remis au gouvernement, établi par les participants à la Conférence nationale sur l'évaluation du système d'organisation du baccalauréat, on trouve la réduction de la durée et la période des examens, l'organisation des examens anticipés dans certaines matières et également l'introduction de la fiche d'évaluation, une manière d'inciter les élèves à consentir plus d'efforts durant leur cursus secondaire.Certes, sur le plan symbolique, la réforme du système d'organisation de cet examen national sanctionnée par une série de recommandations visant à garantir sa crédibilité marquera un tournant dans la vie d'une école qualifiée de «chaotique», dont l'opinion publique qui a cru en l'idéal de l'école publique, aux principes qui en découlent, a pris progressivement conscience que ces mots étaient parfois vides.C'est l'une des raisons qui ont motivé la démarche du ministère de l'Education nationale d'aller vers une réforme dite «globale» du système d'organisation du baccalauréat. Une vision imposée par la fuite massive de sujets d'examens du baccalauréat session 2016 où le ministère de l'Education nationale s'est trouvé dans l'obligation d'organiser une session partielle pour préserver la crédibilité de ce diplôme.Contrairement à ce qui se dit, sur la possibilité de l'adoption de la langue française dans l'enseignement des matières scientifiques suivie d'une polémique autour de la place des constantes de la nation dans les programmes scolaires, un expert du ministère de l'Education nationale a démenti, hier, les propos tenus par certains partis politiques de la mouvance islamiste. «C'est un faux débat inventé par les partis politiques pour préparer le terrain afin de faire face à cette idée pourtant inévitable.La majorité des filières scientifiques sont enseignées en français à l'université, sur le plan pédagogique la question demeure persistante» a-t-il affirmé.L'absence d'informations suffisantes sur le contenu du rapport adopté par le ministère de l'Education nationale sur la réforme du système d'organisation du baccalauréat, a permis à ses détracteurs d'instrumentaliser politiquement cette question et de lancer un faux débat dont la finalité est de préparer l'opinion publique contre l'introduction de nouvelles langues d'enseignement dans le programme scolaire. En effet, l'école est l'affaire de toutes les classes de la société, les partis politiques, les économistes, les religieux, les maçons... Tout le monde est spécialiste des questions pédagogiques, il faut juste entendre les débats qui se déroulent actuellement dans les cafés, dans les rues dans les arrêts de bus où chacun veut apprendre aux spécialistes, pédagogues les «soi-disant» vrais enjeux de l'école. Exemple: pour les partis islamistes, ce n'est qu'une fausse réforme dont l'intérêt est de reléguer les matières formant les constantes nationales à savoir la langue arabe, l'histoire-géographie au rang des matières facultatives.Enfin, il est temps de remettre l'école entre les mains des spécialistes pédagogues pour espérer l'épanouissement des élèves et du savoir dont le pays a besoin pour relever les défis à venir. Impliquer l'école dans le combat politique et idéologique est synonyme de la signature de l'acte de décès du savoir.Les enfants algériens rêvent eux aussi d'un avenir meilleur comme tous les enfants du monde, et ça ne se réalisera qu'à travers la mise à leur disposition d'un programme de formation de qualité, de l'amélioration des conditions de vie scolaire et de mettre entre leurs mains les clés de leur avenir.


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