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Le rapport de l'institut Montaigne sur l'Islam en France fustigé dans un colloque au Sénat



Le rapport de l'institut Montaigne sur l'Islam en France, élaboré par le Franco-tunisien Hakim Karoui, a été fustigé vendredi à Paris dans un colloque au Sénat français sur le bilan et perspectives de l'islam en France. Organisé conjointement au siège du Sénat par Nathalie Goulet sénatrice de l'Orne, André Reichardt, sénateur du Bas-Rhin et le Conseil français du culte musulman (CFCM), le colloque a vu la présence de plusieurs membres du mouvement associatif, des universitaires, des élus et de représentants du culte musulman en France.Le vice-président du CFCM, Chems-eddine Hafiz a d'emblée fait remarquer que le rapport, présenté au président Emmanuel Macron dans le cadre de sa volonté de réorganiser l'islam en France, «aborde l'Islam à travers l'islamisme pour ne mettre en relief que les aspects négatifs des comportements des uns et des autres dont l'Islam ne saurait être cautionné», soulignant que c'est une «insulte» à Michel de Montaigne (1533-1592), philosophe de la Renaissance. Le rapport de Karoui, auteur déjà de deux document «Un Islam français est possible», publié en septembre 2016 et «Nouveau monde arabe, nouvelle politique arabe pour la France», publié en août 2017, préconise l'instauration d'un certain «Tracfin» pour contrôler les flux financiers, les collectes de fonds et les dons dont bénéficient les représentations du culte musulman, notamment en matière de financement de la gestion des mosquées, et l'instauration d'une taxe halal, dont le chiffre d'affaires du marché en France est estimé à 6 milliards d'euros. Le rapport, a précisé Chems-eddine Hafiz, qui est également avocat, essaie de faire admettre que le tiers des musulmans de France rejetaient les règles de la République et de la laïcité. «Ce qui est grave, c'est que l'auteur (Hakim Karoui) a l'oreille du président Macron, alors qu'il a été chassé de Tunisie parce qu'il était le conseiller président Ben Ali», a-t-il ajouté. Sans citer le rapport, ni son auteur, le président du CFCM, Ahmet Ogras, a indiqué que les personnes qui interviennent le plus sur l'islam en France "souffrent soit d'une incompétence, soit d'un manque d'objectivité, soit d'une absence de légitimité".
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