Algérie

LE RAMADHAN 2015 INTERVIENT APRÈS DES SEMAINES D'AGITATION



LE RAMADHAN 2015 INTERVIENT APRÈS DES SEMAINES D'AGITATION
Début d'une période de léthargie qui n'épargnera, comme de tradition, ni les partis politiques ni les cercles décideurs. D'importantes échéances sont pourtant attendues. A leur tête, la révision de la Constitution qui n'a cessé de faire l'objet d'ajournement. Et ce n'est certainement pas pendant le mois du Ramadhan que sera «libéré» le texte. Idem pour la loi de finances complémentaire, toujours en stand-by. L'activité politique entre, pour sa part, dans une phase de léthargie, à peine ponctuée par une épisodique activité organique.Nawal Imès - Alger (Le Soir)Période d'«hibernation» politique par excellence, ce mois de Ramadhan ne fera certainement pas exception. Ni la nature des enjeux, ni l'importance des décisions à prendre ne feront déroger les cercles de décision d'une sacro-sainte tradition qui a fait du mois du Ramadhan celui de la «trêve» politique. Pourtant, classe politique et société civile sont en attente du texte qui a fait couler beaucoup d'encre après avoir été au cœur d'un cafouillage sans précédent au plus haut niveau.Les spéculations pourront longtemps alimenter les débats. Ce n'est certainement pas en plein mois de Ramadhan que le «brouillon» de la Constitution sera rendu public, laissant libre cours à toutes les hypothèses possibles. La révision de la Constitution, pourtant présentée comme le chantier prioritaire des relais du Président et une des promesses électorales phares, n'aura non seulement pas été tenue mais aura fait l'objet de déclarations des plus contradictoires. Dans les plus hautes sphères du pouvoir, le cafouillage était total.Le troisième homme de l'Etat affirmait être en possession d'une copie qui aurait été adressée également au président du Conseil constitutionnel. Ce dernier a dû intervenir, recadrant tous ceux qui s'étaient exprimés au sujet de la Constitution, affirmant n'avoir absolument rien reçu.Son institution ne sera certainement pas destinataire du texte pendant ce mois. Les cercles de décision attendront probablement la fin de cette période de léthargie pour mettre un terme à un suspense qui n'aura que trop duré.Idem pour la loi de finances complémentaire. Traditionnellement présenté vers la fin du mois de juillet, le texte devait être présenté en Conseil des ministres. Son examen aurait été reporté, ce qui ne fait que retarder l'échéance de son adoption par les deux Chambres du Parlement. Le texte est attendu puisque intervenant dans un contexte économique des plus tendus.Rattrapée par la crise, après avoir voulu longtemps faire croire qu'elle serait épargnée, l'Algérie doit faire face aux retombées de la chute des prix du baril de pétrole en réajustant certaines de ses politiques économiques.Les opérateurs économiques attendent ce texte avec d'autant plus d'appréhension que selon des indiscrétions, la loi de finances risque de comporter des dispositions qui feraient grincer des dents des consommateurs tout comme des industriels.Depuis Mascara, le Premier ministre affirmait mercredi que la loi de finances 2015 visait à soutenir et à diversifier la production nationale, ajoutant que les réserves de change de l'Algérie seront à l'avenir «prudemment exploitées».L'opinion nationale devra patienter avant d'en connaître le contenu exact. Elle devra probablement attendre la fin de ce mois pour voir la scène politique s'animer à nouveau. Hanoune et Saâdani vont probablement ranger leurs couteaux pour au moins une brève trêve.Ali Benflis a fini d'organiser son congrès constitutif. Le patron du FLN a réussi à tenir sans difficulté son congrès alors qu'Ahmed Ouyahia opérait un retour au RND. Après tant d'agitations, place à une «trêve» politique qui sera probablement rompue de temps en temps par une activité partisane.





Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)