Algérie

Le projet de la fili're caprine relanc'




Le projet de d?veloppement de l a fili?re caprine en vue notamment d'am?liorer la production laiti?re vient d'?tre relanc?, a-t-on appris aupr?s du chef de la subdivision agricole d'Amizour, Rabia Nadir.Le projet a une chance de r?ussir puisqu'il suscite sur le terrain un engouement certain. ? la centaine d'?leveurs ou porteurs de projets, enregistr?s lors de la premi?re session de formation, plus de 400 autres s'?taient pr?sent?s ? la deuxi?me session.
En effet, devant l'engouement suscit? par le lancement du projet, "plus de 400 porteurs de projets avaient pris part ? la deuxi?me session. On avait d? la tenir ? la grande salle de la Maison de la culture. Et ils sont venus des quatre coins de la wilaya, mais aussi des wilayas limitrophes", confie M. Rabia.
Dans leur premi?re ?bauche, le Pr Boukrif et le Dr Bellil avaient expliqu? que les diff?rents plans de d?veloppement mis en place par les pouvoirs publics impliquant d'importantes enveloppes financi?res n'ont contribu? que modestement ? changer la situation, puisque l'on assiste toujours au recours massif aux importations (poudre de lait et intrants alimentaires). Ils ont expliqu? que le prix de revient du litre de lait demeure tr?s ?lev? (plus de 50 DA lors d'une pr?c?dente ?tude, r?alis?e ? B?ja?a).
C'est en ce sens qu'ils sont consid?r?s parmi les plus ?lev?s au monde sans oublier la d?pendance aux subventions de l'Etat (28% du prix de vente). La conjoncture financi?re du pays fait que l'Etat n'est plus en mesure, assurent les deux chercheurs, d'honorer ses engagements en mati?re de subventions.
Devant un tel constat, les pouvoirs publics sont appel?s, a-t-on poursuivi, ? r?viser leur d?marche pour trouver des alternatives ? la production du lait de vache dont les co?ts sont difficilement ma?trisables.
Toutefois, l'id?e est partie de la Subdivision agricole d'Amizour : d?velopper la fili?re caprine. Et ce, en s'inspirant de l'exp?rience de la vache laiti?re, une fili?re en hors sol. "Sans grands terrains, les porteurs de projets avaient quasiment travaill? ? perte.
L'aliment de b?tail ?tant import?", a rappel? M. Rabia. Les ?leveurs n'ont pas r?ussi ? suivre en raison du prix de l'aliment sur le march? international. Ce qui se r?percute n?gativement sur toute la fili?re. M?me la production journali?re de la vache avait diminu? de plus de la moiti?, pour ne pas dire plus par rapport ? ce qu'elle pouvait ?tre par ailleurs.
Apr?s ce constat, un s?minaire a ?t? organis? sur "l'?levage caprin en Alg?rie : ?tat des lieux et perspectives de d?veloppement". Apr?s le s?minaire, il fallait aller sur le terrain. L'?quipe d'experts a eu ? insister en premier lieu sur le volet formation.
Car, explique le chef de la Subdivision d'Amizour, "l'intensification de l'?levage exige une formation". Deux sessions de formation de perfectionnement en deux jours au profit d'une centaine d'?leveurs et de porteurs de projets ont ?t? organis?es.
L'exp?rience de la vache laiti?re comme rep?re
Malheureusement, avec la crise sanitaire (Covid-19), tout s'est arr?t?. Le projet a ?t? relanc? au d?but de cette ann?e. Dans la foul?e, "nous avons d?pos? le canevas de cr?ation de l'?quipe de recherche mixte", indique M. Rabia.
Il reste la validation du conseil scientifique de la DG de la recherche scientifique et d?veloppement technique du minist?re de l'Enseignement sup?rieur et de la Recherche scientifique. La r?ponse est attendue pour le mois de septembre prochain.
"Nous nous sommes inspir?s de l'exp?rience de la vache laiti?re pour ?viter les erreurs commises dans la fili?re et essayer d'am?liorer la production de l'?levage caprin. Nous avons vu les performances de notre cheptel, crois? local. Nous organiserons ensuite la reproduction une ou deux fois par an.
Nous allons intervenir ensuite dans l'am?lioration g?n?tique. Sans oublier l'am?lioration de l'environnement de la ch?vre pour cr?er des conditions favorables", s'enthousiasme le chef de l'Inspection agricole d'Amizour devant l'encouragement des chercheurs de l'universit? et de l'implication effective des porteurs de projets.
Une autre mission sera entreprise en dehors de l'exploitation : la cr?ation du r?seau de collecte de lait de ch?vre. "Il faut qu'il y ait, pour ce faire, des d?bouch?s, ? savoir une laiterie de pasteurisation, de transformation (ou de mise en bo?tes). Et, bien s?r, des points de vente", a-t-il soutenu. Dans un premier temps, on pense installer des points de vente dans des sites connus et r?pertori?s ? travers la wilaya. Et avec des emballages distinctifs. Surtout que la Badr finance d?sormais la fili?re.
Et pour mener ? bien ce projet, il explique que l'on a besoin de deux piliers : l'organisation des acteurs de la fili?re en coop?rative. "Il y en a une qui a d?pos? r?cemment ses statuts au niveau de la commune d'Amizour pour avoir l'agr?ment", dit-il.
Ensuite, la cr?ation d'une p?pini?re de chevrettes. "Car il faut d?sormais avoir le pedigree du cheptel pour le suivi, la tra?abilit? et l'am?lioration de la race", pr?cise-t-il. Il y a un ?leveur de Kendira qui attend l'acquisition d'un cheptel de race alpine (France, Suisse et Italie) et sanin (Espagne).
Seulement, avec l'arr?t de l'importation pour cause de Covid-19, il essaie d'acqu?rir un cheptel local pour en am?liorer la race en introduisant des g?niteurs de race laiti?re (alpine et sanin). Ainsi, au bout de la 5e ou de la 6e g?n?ration, nous parviendrons ? une race locale laiti?re. C'est la recommandation du Pr Iguerouada.

M. OUYOUGOUTE
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