Le projet de la bibliothèque communale en souffrance

Dans la commune rurale d'Aït-Yahia-Moussa (ex-Oued Ksari), les infrastructures culturelles font défaut. À l'exception de la Maison des jeunes du chef-lieu communal situé à 25 km au sud-ouest de Tizi Ouzou, il n'y a aucun lieu de loisirs et de détente pour les jeunes. Certes, l'APC a bénéficié d'un projet de bibliothèque, mais celui-ci est en souffrance depuis longtemps. En effet, lancé depuis plus de 6 ans, le projet est encore au stade des gros œuvres. "Le taux de réalisation a atteint les 70%, mais les travaux de finition ne sont pas lancés parce que l'enveloppe financière qui a été allouée au projet est déjà épuisée, alors que sa décision de réévaluation n'est pas encore arrivée comme prévu", nous confie une source proche de l'APC. D'ailleurs, lors de la visite du wali, Brahim Merrad, en novembre dernier, le maire et son exécutif l'ont sollicité pour user de son autorité et de sa compétence pour accélérer les travaux de ce projet. On croit savoir qu'une enveloppe supplémentaire de 5 millions de dinars lui aurait été accordée, mais la relance des travaux n'a pas eu lieu. "Nous espérons que ce projet ira à son terme parce qu'il s'impose dans ce chef-lieu communal enclavé, d'autant plus qu'il n'y a aucune infrastructure culturelle pour la promotion de la lecture au profit des jeunes de la région", nous dira le maire. Il est à noter que le site choisi pour l'implantation de cette bibliothèque aura été judicieux parce qu'il est situé à proximité du lycée et du nouveau collège de la localité. Donc, il est attendu que l'appel des autorités soit entendu par les responsables de la wilaya. Par ailleurs, l'autre projet à l'arrêt pour les mêmes raisons est la crèche communale. Pour cette dernière, d'autres entraves sont signalées en plus de son financement. "Il faudra déployer d'autres démarches pour relancer ce projet", pense une autre source locale qui estime qu'une telle structure est indispensable parce qu'il y a une forte demande de la part des femmes qui travaillent et qui ne trouvent aucune crèche pour la garde leurs enfants.O. Ghilès