Algérie - Revue de Presse

Le processus de Kimberly à l?épreuve du temps


La leçon des guerres civiles au Sierra Leone, au Liberia et en Angola avait bien été apprise par la communauté internationale qui a décidé d?instaurer un régime de certification des diamants bruts. Le but est d?interdire que « les diamants de guerre » entrent dans le marché mondial et servent à alimenter les conflits. Pays producteurs, importateurs, transformateurs ou exportateurs ainsi que des ONG s?étaient réunis à Kimberly, capitale de la région diamantifère de Northern Cape en Afrique du Sud, pour décider de l?instauration de ce régime de contrôle. A la fin du film d?Edward Zwick, des images rappellent cette rencontre qui souligne une certaine prise de conscience du « monde civilisé ». Les pays producteurs sont tenus, selon les termes du Processus de Kimberly (entré en application en 2003), de contrôler l?acheminement des diamants bruts des mines jusqu?aux zones d?exportation. A chaque chargement, des documents du Système de certification du Processus de Kimberly (SCPK) sont délivrés avec la marchandise transportée dans des conteneurs sous scellés. Les exportations vers des pays non membres du Processus de Kimberly sont interdites. Autant que les importations non accompagnées du certificat SCPK. Des représentants de ce processus siègent à Anvers (Belgique) et à Londres (Grande-Bretagne), considérées comme les plaques tournantes du négoce du diamant. Ce processus regroupe 72 pays dont les membres de l?Union européenne, de l?Afrique du Sud, du Canada, de l?Inde, de la Chine, du Brésil, d?Israël, du Japon, de la Russie, des Etats-Unis, de la Côte d?Ivoire, de l?Inde, de l?Australie, du Ghana, du Sierra Leone, de la Suisse et du Vénézuela. Les Emirats Arabes unis sont le seul pays arabe à faire partie de ce régime. L?Algérie n?est pas membre de ce processus. Il demeure que la question d?exploitation du diamant dans le Sud algérien (Hoggar et Reggane) est toujours entourée de mystères. D?autant plus qu?il est difficile de savoir comment le diamant algérien, même en faible quantité, est vendu (s?il est réellement exporté) à l?étranger et quelles en sont les recettes. Actuellement, les principaux producteurs de diamants dans le monde sont l?Australie, l?Afrique du Sud, l?Angola, le Canada, la Chine, le Botswana, la République démocratique du Congo (ex-Zaïre), le Sierra Leone, la Russie et la Namibie. En dépit de son efficacité, le processus de Kimberly n?arrive pas, selon l?ONG britannique Global Witness, à endiguer le trafic de diamants en Côte d?Ivoire et au Mali. Ce pays, voisin de l?Algérie, est devenu « le carrefour pour l?achat de diamants d?Afrique ».


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