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Le prix du tubercule connaît une courbe descendante



Le prix du tubercule connaît une courbe descendante
Propulsé au sommet de la mercuriale, le prix de la pomme de terre connaît un net recul ces derniers jours, avons-nous constaté, hier, au marché de la circonscription de Bab Ezzouar. Beaucoup de ménagères n'ont pas caché leur soulagement. Le prix de la patate, le légume de base de la famille algérienne, est devenu le symbole de la cherté de la vie. Il avait atteint la barre des 100 DA le kilogramme. Les consommateurs n'ont pas caché leur courroux face à une telle situation. Ils se sont surtout interrogés sur l'inefficacité du Syrpalac, qui, selon les pouvoirs publics, devait permettre de faire face à de telles situations Toutefois, depuis trois jours, un fléchissement du prix est constaté. Cette baisse est encore plus importante depuis hier. Au marché de la cité 8-Mai-45 (Sorecal) à Bab Ezzouar, la pomme de terre est cédée entre 50 DA et 65 DA, voire 70 DA le kilogramme. Une quinquagénaire traînant un caddie avoue ne plus craindre venir au marché. « Mes enfants consomment énormément ce tubercule, et un 100 DA le kilogramme, on ne pouvait plus se le permettre. » « La pomme de terre rouge cédée à 50 DA a un goût sucré et est indigeste en ragoût. Frit, elle roussit vite avant la cuisson », nous explique-t-elle. L'organisation du marché est irréprochable et les produits maraîchers sont abondants. Les étals sont généreusement garnis de légumes. Au milieu des vendeurs vantant dans la bonne humeur la qualité de leurs produits, un jeune homme propose de la pomme de terre à 65 DA le kilogramme. « Elle vient d'être cueillie dans les champs de Mostaganem. Au marché de gros, elle est cédée à 58 DA. » « Le prix du tubercule baissera davantage si l'ensoleillement persiste, car avec la pluie, l'arrachage est quasi impossible », a-t-il soutenu.Des points de vente pour réguler la filièreDans le cadre du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) lancé par la SGP-Proda, mis en place en 2008 par le ministère de l'Agriculture, des quantités importantes ont été déstockées la semaine dernière. Cette décision vient « un peu tardivement », selon des citoyens rencontrés hier. « Les spéculateurs ont déjà atteint leur objectif en dépouillant le petit peuple », s'écrie un retraité. « Durant près de deux mois, nous achetions ce légume entre 90 et 100 DA », fait-il remarquer. « Cette situation est la résultante de l'attitude des propriétaires des chambres froides. Ils ont maintenu les prix à des niveaux élevés », nous dira El Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). « L'opération de déstockage devait logiquement se faire plus tôt, quand la pomme de terre avait atteint plus de 100 DA », ajoute-t-il. « Elle intervient au moment où la nouvelle récolte est arrivée. Elle permettra aux propriétaires des chambres froides de stocker un produit nouveau, ce qui réduit toujours l'offre », précisera-t-il. Une sorte de cercle vicieux qu'il déplore vivement. Seule une réorganisation du circuit de commercialisation, revendiquée par les producteurs, peut venir définitivement à bout de la hausse des prix des produits agricoles et des pénuries. L'absence de marchés de gros en grand nombre est à l'origine du renchérissement cyclique des prix. Un constat partagé aussi bien par les producteurs que les consommateurs qui assimilent ces baisses à une sorte de répit.







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