Algérie

Le privé algérien tient la bougie dans le nouveau partenariat avec la France



Le privé algérien tient la bougie dans le nouveau partenariat avec la France
Il y a des constantes qui en disent plus que toutes les analyses. Le secteur privé économique algérien a été le grand perdant du sommet Algérie-France de la semaine dernière. Certes le Forum des chefs d'entreprises (FCE) a organisé une belle rencontre de la communauté des affaires des deux pays. Pour y constater la réalité d'une «conjoncture» de 50 ans. Le privé français traite avec l'Etat algérien. Toujours et encore. Tous les partenariats significatifs conclus en Algérie par les investisseurs français le sont avec des entreprises, des banques ou des fonds d'investissement publics. Pas de privés algériens à côté de SNVI face à Renault. Pas non plus à côté de Ferrovial et EMA (métro d'Alger) face à Alstom dans l'usine de Annaba pour assembler des rames de tramway. Lafarge Algérie se développe avec Gipec son vis-à-vis public des matériaux de construction.
Pas d'acteurs privés dans le tour de table AXA Algérie ni dans l'investissement d'extension de Sanofi en Algérie, Saïdal étant présent dans une partie du futur complexe de Sidi Abdellah. La tendance va s'accélérer ainsi dans les mois qui viennent. Amar Tou veut faire produire des rails en joint-venture en Algérie pour son colossal programme de transport ferroviaire. Abdelmadjid Tebboune veut industrialiser localement la production des logements pour les mêmes raisons programmatiques. Face aux grands patrons français jeudi dernier à l'hôtel Sheraton, c'est un appel au partenariat privé français-public algérien qui a été lancé par les ministres algériens.
Les prochaines joint-ventures algéro-françaises ressembleront donc aux précédentes. Tant mieux pour le secteur public économique. Mais que devient donc la diversification de l'économie algérienne portée par l'investissement privé national ' Il y a bien sûr des contre-modèles pour dire que les partenariats privé-privé ne sont pas interdits. Danone est venu en Algérie par la piste privée. C'était avant le pétrole à plus de 100 dollars et le 51-49 obligatoire dans les secteurs (2009). A bien y regarder, la doctrine économique algérienne oscille entre deux pôles. La rente pétrolière est haute, et c'est le tout-Etat. Elle est faible et c'est l'à-plat-ventrisme devant le capital international. La place pour le privé national est dans les interstices. Elle n'existe qu'incidemment.
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