Algérie

Le président du HCI, Cheikh Bouamrane, à Mostaganem


Les «Harraga» ne sont pas des suicidaires Le président du Haut Conseil islamique (HCI), Cheikh Bouamrane, a tenu un point de presse, dans lequel il soutient que le phénomène de la «Harga» n’est pas un acte suicidaire et que ses auteurs ne sont que des victimes de la situation socioéconomique que traverse le pays. Cette déclaration intervient en marge de la conférence tenue, jeudi dernier au niveau du cabinet du wali de Mostaganem et en présence des hommes du culte, notamment les Chouyoukh des Zaouïas. Pour le conférencier, la principale cause de ce phénomène est le chômage, résultant de l’absence de perspectives d’avenir. «Du point de vue religieux, explique-t-il, ces jeunes ne sont pas condamnables. Les services concernés qui leur bloquent tous les accès à l’embauche, devront traiter cette problématique ou bien… les emprisonner». Pour lui, ces jeunes doivent être pris en charge par des psychologues et autres spécialistes, tout en s’ouvrant droit aux emplois créés. Questionné sur la Zakat, à l’origine du différend ayant opposé le HCI au ministre des Affaires religieuses, Cheikh Bouamrane a répondu que la Zakat ne doit pas être détournée de ses objectifs et que conformément au Coran, elle doit être distribuée aux pauvres et autres nécessiteux. Et d’inviter la presse à mieux éclairer l’opinion publique sur le HCI qui, rappelle-t-il, «est autonome et dépend directement de la présidence de la République. Il n’est nullement chapeauté par le ministère des Affaires religieuses», a-t-il précisé. Evoquant l’affaire de Berriane, il dira: «Il s’agit de Malékites et de Ibadites et de… politique. Nous sommes intervenus par le biais des Zaouïas et des hommes du culte, pour étouffer le feu de la violence». Sur la question relative à l’évangélisme, le président du HCI affirme que ces campagnes d’évangélisation ne sont pas menées en Algérie, sous une couverture religieuse, mais visent plutôt à s’aliéner l’identité nationale, tout en semant la discorde. Cheikh Bouamrane estime que cette situation exige une cohérence entre le discours religieux et le discours national. Selon lui, l’Etat dont veiller à l’application des lois sur la pratique des cultes et à la protection des Algériens de toute manipulation étrangère. Pour ce qui est de s’affaire «Habiba K.» de Tiaret, il dira que le HCI n’interviendra qu’après la décision définitive de la justice. «Le but de cette conférence, la 3ème après celles de Ghardaïa et de Biskra, souligne-t-il, est d’ancrer l’Islam véritable dans notre société et d’encourager l’apprentissage du Coran.» Abordant ensuite les reformes de l’enseignement, il dira que leur multiplication est devenue fatigante, au point où 158 experts ont été désignés par la présidence de la République. «De notre côté, précisera-t-il, on a insisté sur 3 matières visant à forger la personnalité de l’individu, à savoir l’éducation religieuse, en premier lieu, suivie de la littérature et de l’histoire.» Et de signaler que «dernièrement, la justice a sollicité le HCI, pour participer à la reforme de la Justice. Nous avons détaché 3 membres, experts du Conseil, pour œuvrer pour une justice pleine de transparence et juste en matière d’application des lois. Souhaitons que toutes nos propositions, concernant les réformes de l’enseignement, tous cycles confondus, et de la justice, seront appliquées.» Lakhdar Hagani
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