Algérie - Revue de Presse

Le président Ahmadinejad depuis, hier, à Alger



L’économie au centre des débats Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, qui entame, depuis hier, une visite d’Etat de deux jours en Algérie, a été accueilli à son arrivée, dans la matinée, à l’aéroport international Houari Boumédiène par le président Bouteflika. Un premier tête-à-tête entre les deux présidents a eu lieu, peu après son arrivée, à la résidence d’Etat de Zéralda. Les entretiens prévus entre Ahmadinejad et Bouteflika devront porter essentiellement sur les relations économiques bilatérales, la situation au Proche-Orient et la coopération dans la lutte contre le terrorisme, selon une source algérienne qui s’est confiée dimanche dernier à l’APS, soit à la veille de la visite de Ahmadinejad. Une rencontre entre hommes d’affaires iraniens et algériens est prévue le jour même de la visite du président iranien à la résidence d’Etat d’Al-Mithaq. Il s’agira vraisemblablement de conclure les entretiens par la signature de nombreux accords économiques et commerciaux portant notamment sur l’établissement d’une ligne aérienne entre Alger et Téhéran et l’implantation d’une banque iranienne à Alger. La partie iranienne avait signifié depuis longtemps son souhait d’obtenir un agrément pour s’installer en Algérie. L’Iran est également intéressé par les marchés algériens de l’automobile et du logement, en pleine expansion. Selon une source diplomatique à Alger qui s’est confiée à l’agence algérienne de presse, l’APS, le «processus de normalisation» entre l’Algérie et l’Iran, a connu une «rapide évolution». Selon toujours cette même source qui a requis l’anonymat, cette évolution a été «rendue possible» grâce à la visite d’Etat qu’a effectuée le président Bouteflika à Téhéran en 2003, et à celle effectuée en Algérie par l’ancien président iranien, Mohammed Khatami, du 2 au 4 octobre 2004. La co-présidence par les deux pays de la Conférence internationale sur la promotion du dialogue entre les civilisations, organisée à Paris le 5 avril 2005 sous l’égide de l’Unesco, «a contribué (aussi) à consolider ce rapprochement», a indiqué à l’APS la même source. Le réchauffement des relations diplomatiques s’est traduit par la signature à Téhéran, le 5 janvier 2003, d’un «mémorandum d’entente» entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays et «la multiplication des contacts de haut niveau». Ces rencontres à un haut niveau ont favorisé l’établissement d’un dialogue et d’une concertation politiques sur des questions d’actualité internationale et régionale d’intérêt commun, à l’exemple de la cause palestinienne, la situation en Irak et la question du Sahara occidental. Selon la même source, le processus de consultations politiques est «régulier» depuis plus d’une année avec les visites, au cours de l’année 2006, de six envoyés spéciaux dont Ali Laridjani, secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale et de Manoucher Mottaki, ministre des Affaires étrangères. «Ces visites avaient essentiellement pour but d’informer l’Algérie sur les différentes étapes de l’évolution de la crise du nucléaire iranien et de s’assurer du soutien et de la solidarité de l’Algérie», a indiqué la même source. De son côté, le gouvernement iranien n’a pas manqué l’occasion d’exprimer sa solidarité à l’égard de l’Algérie suite aux attentats terroristes du 11 avril 2007, et a dépêché en Algérie, sept jours après, un envoyé spécial, Mohammed Reza Baqiri, vice-ministre des Affaires étrangères, chargé des Relations avec l’Afrique et les pays arabes. Sur le plan économique et commercial, deux sessions de la commission mixte ont été tenues, en décembre 2002 à Alger et en juin 2004 à Téhéran, et depuis lors, a-t-on souligné, «l’Iran multiplie les manifestations d’intérêt pour le marché algérien», avec notamment l’exposition en Algérie de produits iraniens et le projet d’ouverture à Alger d’une filiale de la banque iranienne de développement des exportations. Cependant, estime la même source, les échanges commerciaux bilatéraux, qui avoisinent les 7 millions de dollars US, «se situent à un niveau modeste». En septembre 2006, un mémorandum d’entente dans le domaine de la normalisation a été conclu et un comité d’évaluation de la coopération industrielle a été mis en place, à l’issue de la visite effectuée à Téhéran par Mahmoud Khedri, ministre de l’Industrie. En juin 2007, un protocole d’accord a été signé entre la société algérienne de fabrication et de montage de véhicules algérien (Famoval) et le groupe iranien Iran Khodro Industrial Group portant sur une chaîne de montage de minibus qui sera opérationnelle à partir de 2008. En effet, l’Iran, qui construit un million de voitures par an, est intéressé par le marché automobile algérien mais aussi par la construction de logements dans ce pays. La visite du président iranien devrait se matérialiser par la mise en place d’un cadre juridique de coopération, avec la conclusion d’une trentaine d’accords, de conventions, de mémorandums d’entente et de programmes de coopération. Saïd Farhi


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