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Le premier texte sur la politique culturelle en Algérie Culture : les autres articles



Participation de la société civile, promotion de la diversité culturelle et installation des rouages d'une bonne politique culturelle pour l'Algérie. Autant de chapitres écrits par un groupe de travail composé de citoyens et d'agitateurs de culture. Le projet édité sera présenté ce dimanche à l'espace Mille et Une News.
L'urgence de cette rencontre est de faire des propositions afin d'encourager les institutions officielles à se doter d'une politique culturelle propre à l'Algérie et se mettre à un niveau mondial. «Notre crise est purement culturelle avant qu'elle soit politique. Nous avons beau essayer d'importer des solutions politiques pour nos problèmes économiques, sociaux et éducatifs, nous n'avons toujours pas réglé la question culturelle. Ce qui nous a coûté l'effondrement de tous nos projets économiques, scientifiques et sociaux», affirme Habiba Laloui, poétesse et membre du Groupe de travail sur la politique culturelle en Algérie (GTPCA). «Maintenant que nous avons vécu le coût tragique de ce choix idéologique qui met la culture toujours à l'écart, nous devons donc faire face à cette réalité amère.
Notre politique officielle a toujours considéré la culture ainsi que le football comme des roues de secours qui peuvent donner une autre image de l'Algérie autre que son vrai vécu. Il est temps donc d'établir une culture qui dit et décrit clairement la vérité et la réalité algériennes», poursuit-elle. La culture est sans conteste le meilleur vecteur d'image pour un pays sur le plan mondial. Le rayonnement culturel facilite les échanges entre pays et construit un partenariat concret. «L'Algérie, depuis le début des années 2000 à nos jours, a fait en sorte revivre la vie culturelle du pays. Les budgets sont de plus en plus importants, c'est un fait et il ne faut pas le nier. Ceci dit, l'Algérie ne fait pas le choix d'adopter des politiques culturelles pour relancer le secteur, parce qu'elle ne prend jamais en considération les doléances, les opinions et les propositions émanant des acteurs de la vie culturelle du pays», regrette Samy Abderguerfi, blogueur culturel, rédacteur web et membre du GTPCA. «La politique culturelle est un des maillons forts des politiques publiques.
De ce fait, une politique culturelle claire, mettant au centre des attentions la société civile, les acteurs du fait culturel (artistes') et tous les protagonistes de la vie culturelle du pays, est forcément fédératrice», conclut-il. Le document proposé par le groupe de travail est une importante source de recherches et de propositions efficaces qui englobe toutes les tendances identitaires et linguistiques de l'Algérie. Il donne des pistes sérieuses sur une pratique culturelle cohérente et praticable dans l'immédiat. Pour Habiba Laloui, «la démocratisation de la culture n'est pas un miracle, mais un engagement qui peut être facilement établi si nous adoptions une politique culturelle basée sur l'idée d'une culture pour les citoyens proches de leurs ambitions, traditions, soucis, etc. Une culture qui traduit leurs diversité, créativité et richesse.» Et pour cela, elle préconise «d'adopter une politique culturelle, claire, citoyenne, transparente et originale qui a pour but de trouver de vraies solutions à une société algérienne déshéritée de ses droits culturelles».
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