Algérie

Le porte-parole du parti l’a annoncé hier



Le FFS rejette les sénatoriales Alors que la plupart des formations politiques sont actuellement occupées à organiser les primaires, en vue du rendez-vous final du 28 décembre, date à laquelle le renouvellement partiel du sénat aura lieu, la formation de Hocine Aït Ahmed prend une autre tangente et décide de faire carrément l’impasse sur cette échéance. C’est son secrétaire national à l’information, Karim Tabou, qui a fait part de la décision du parti de ne pas prendre part à ce rendez-vous, dans un point de presse organisé au siège du parti. En fait, l’annonce de Karim Tabou n’est qu’une sorte de confirmation de cette option qui était dans l’air depuis déjà quelques semaines. Car la formation de Hocine Aït Ahmed avait considéré et continue toujours de considérer que les élections partielles organisées en Kabylie, suite à l’accord gouvernement-Aârchs, était une humiliation pour le parti. Le parti qui avait pris le risque de participer aux élections locales d’octobre 2002, alors que la Kabylie était en proie aux émeutes.Alors qu’il peut aisément s’adjuger les deux sièges de Tizi-Ouzou et Bejaia, du fait qu’il est la première force politique en Kabylie, le parti de Hocine Aït Ahmed décide donc de zapper cette consultation. Une attitude hautement politique qui peut être assimilée à un renvoi de la politesse du FFFS au Pouvoir qui l’avait humilié en organisant les fameuses partielles en Kabylie. «Nous rejetons cette routine institutionnelle dans laquelle on veut nous installer. Cette élection n’a aucun impact ni sur la démocratie, ni sur la construction institutionnelle, ni sur la situation socioéconomique des Algériens», justifie Karim Tabou. Au- delà de cet argument, ce dernier en vient même à remettre en cause l’utilité de l’institution sénatoriale qui a, selon lui, montré son «inopérabilité». Pour lui, cette institution dont la vocation est d’être une sorte de vigile du système républicain a perdu aujourd’hui cette vocation. Elle est devenue, selon Karim Tabou, «une organisation de masse» puisqu’il a lancé une motion de soutien au projet de révision constitutionnelle «sans savoir son contenu». Le porte-parole du parti d’Aït Ahmed n’hésite d’ailleurs pas à qualifier d’»arrière-boutique du système» la première chambre du parlement dont la mission est de «réaliser les équilibres au sein du pouvoir». Karim Tabou, dans un autre grief contre cette instance parlementaire, estime aussi que celle-ci «est un cimetière pour récompenser les dinosaures du système». Autant d’arguments pour justifier la décision de boycott. Une décision qui est cependant loin de faire le consensus chez l’ensemble des élus locaux et les militants qui ne sont pas toujours favorables à la politique de la chaise vide, surtout en ce moment de fermeture du champ politique et médiatique. Cela, la direction ne le sait que trop bien. Et c’est pourquoi elle en appelle à la compréhension des militants et des élus, tout en assortissant cet appel d’une menace d’exclusion contre tous ceux qui seraient tentés de s’inscrire dans une autre démarche que celle arrêtée par la direction d’Alger.



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