Le pont à haubans d'Oued Dib pourrait être fermé au trafic

Selon notre source, les deux appareils d'appui de l'ouvrage se sont écrasés sous le poids de la table du pont, ce qui a fait pencher celle-ci vers l'intérieur du lac.Le pont à haubans d'Oued Dib, qui enjambe le lac du barrage de Beni Haroun, a bel et bien penché d'un côté suite à un problème dans ses appareils d'appui. Cela risque de rendre sa fermeture temporaire inévitable. En effet, selon une source de la direction des travaux publics de Mila, la table de cet important ouvrage d'art a effectivement penché d'un côté. Selon notre source, les deux appareils d'appui de l'ouvrage se sont écrasés sous le poids de la table du pont, ce qui a fait pencher celle-ci vers l'intérieur du lac. "Les appareils d'appui se présentent sous la forme de pièces circulaires de 3 m de côté sur 60 cm d'épaisseur. Elles sont constituées de feuilles d'acier et de caoutchouc et sont posées en haut des pylônes qui supportent la table de l'ouvrage. Ces deux appareils d'appui se sont écrasés sur un côté, ce qui a fait pencher le viaduc vers l'intérieur du lac", expliquera notre interlocuteur. Notre interlocuteur souligne, par ailleurs, que la société nationale Sapta, chargée des travaux d'entretien du pont, a envoyé sur place de nombreuses équipes d'experts étrangers pour établir un diagnostic. "Sapta recourt à l'expertise internationale pour redresser la situation. Elle a envoyé sur les lieux des spécialistes croates, italiens et même les Brésiliens qui ont édifié le pont Ahmed-Bey de Constantine. Maintenant, nous attendons les résultats des différentes expertises avant de procéder au remplacement des appareils défectueux." Dans le même ordre d'idées, notre source de la DTP nous a confié : "Naturellement, le pont sera fermé à la circulation pendant la durée des travaux de remplacement des appareils défectueux. Il s'agit de soulever la table de l'ouvrage, retirer les appareils écrasés et en placer de nouveaux. L'opération prendra quelques jours." Il est à souligner si le pont est fermé à la circulation, cela risque de perturber énormément le trafic routier dans la région, dans la mesure où l'ouvrage d'art en question est le seul passage praticable pour les camions de gros tonnage qui assurent la navette entre le terminal portuaire de Djendjen, dans la wilaya de Jijel, et les wilayas de l'intérieur et du nord du pays. Pour rappel, une route d'évitement a été construite en 2007 dans les reliefs de la région, mais elle n'a jamais été empruntée par les poids lourds en raison des escarpements et pentes raides qu'elle présente.K. B.