Algérie

Le poisson victime des intermédiaires



La troisième édition du Salon international de la pêche et de l’aquaculture (SIPA 2007) se tiendra du 16 au 19 avril prochain à la SAFEX d’Alger. Organisée conjointement par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques et la SAFEX, cette manifestation biennale répond à l’objectif, selon ses organisateurs, de promouvoir le secteur de la pêche et de valoriser les potentialités nationales.

Ce sera aussi l’occasion pour les opérateurs économiques de rechercher des projets de partenariat. Et en l’espèce, l’expérience des étrangers, qui seront présents en force à ce salon, ne sera pas une évasive référence dans cette optique. Ils seront 80 participants étrangers venant de 20 pays (France, Egypte, Italie, Turquie, Espagne, Canada...) à prendre part à ce rendez-vous aux côtés de 120 exposants algériens, sur une superficie globale d’exposition de 5.000 m2. La participation nationale sera représentée par, outre les ministères en rapport avec l’activité, les associations professionnelles, les chambres de la pêche, de l’agriculture, des métiers, des opérateurs économiques, des instituts de formation, ainsi que des banques et établissements financiers. Selon Toufik Rahmani, directeur général de la Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture, qui a animé hier une conférence de presse pour faire état des préparatifs, la priorité sera accordée pour ce SIPA 2007 aux professionnels. Il est attendu 700 visiteurs par jour. Il indiquera aussi que le salon comprendra 23 activités ayant un lien avec le secteur de la pêche: construction et réparation navale, aquaculture, matériels et équipements de pêche, bureaux d’étude et d’expertise, conserveries, entreprises de froid, météorologie. Des organismes comme l’ANSEJ, la CNAC, l’ANGEM... y prendront part. Parallèlement aux activités des stands, se tiendront des conférences-débats sur des thèmes techniques comme la valorisation des produits de la mer et la dimension économique et alimentaire du secteur. Au sujet de la cherté des produits de la mer, le conférencier n’aura pas surpris en disant que c’est la loi de l’offre et de la demande qui régule le marché. Un peu comme ce qui se passe dans le marché des fruits et légumes, ce sont les intermédiaires qui imposent leur diktat. « Au port de Zemmouri par exemple, à titre d’exemple, la caisse de sardines de 22 kg est cédée à 400 dinars, soit un peu plus de 18 dinars le kg, pour être revendue à 120 dinars au consommateur », dira-t-il. Pourtant, la production a augmenté ces dernières années avec la modernisation de l’outil de pêche et la formation du personnel et des travailleurs de la mer. Elle est passée de quelque 113.000 tonnes en 2000 à plus de 139.000 tonnes en 2005. La consommation moyenne par personne est passée, elle, de 3,2 à 5,1 kg durant la même période. Un ratio alimentaire jugé très éloigné de celui des autres pays. Toufik Rahmani attend du salon que des contrats de partenariat soient conclus entre les opérateurs. Il a en souvenance les repères fournis en la matière, les éditions précédentes du salon (2003 et 2005) qui ont enregistré la signature de plusieurs contrats de partenariat, dont 4 pour la construction navale, 1 pour les moteurs de navires, 3 autres pour l’aquaculture. Dans le cadre du programme de soutien à la relance économique, le secteur s’est vu allouer un budget de plus de 9,5 milliards de dinars. 303 projets ont été réceptionnés et sont en cours d’exploitation, dont 251 sont des acquisitions de chalutiers, sardiniers et autres bateaux de pêche. 248 projets sont en cours de réalisation (39 acquisitions de navires et projets de soutien à la production aquacole).

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